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mercredi 5 septembre 2012

Haïti–Développement : Kadef/Belladère souhaite la mise en place d’infrastructures durables sur tous les points frontaliers

Correspondance Shella Chauvette Belladère, 05 sept. 2012 [AlterPresse] --- Créer un environnement économique stable et propice, pouvant attirer des investisseurs dans les zones frontalières, et améliorer la situation des habitantes et habitants s’avèrent nécessaires pour donner une autre image d’Haïti, souligne le comité d’action pour le développement frontalier (Kadef) lors d’échanges multisectoriels, tenus le samedi 1e septembre 2012 à Belladère et auxquels a assisté l’agence en ligne AlterPresse. Kadef entend attirer l’attention des autorités étatiques sur les problèmes d’infrastructures, existant à différents points de la frontière haïtiano-dominicaine, notamment à Belladere (frontière commune avec Commendador / Elias Pina), Ouanaminthe (Dajabon / République Dominicaine), Fond Parisien (Malpaso / Jimani, Anse-à-Pitre (Pedernales). Rendre les frontières plus accessibles, faire venir des investisseurs afin de les développer et les réhabiliter demeure la préoccupation du comité, qui souhaite la création d’emplois dans une perspective de changer les conditions de vie des habitantes et habitants. « Pendant que pour la plupart des zones, la pêche et la mer tiennent une place prépondérante dans leurs sources de revenus, il est plutôt question de frontière à Belladère », déclare la secrétaire de Kadef, Yvonne Monclaire. Les échanges multisectoriels du 1er septembre 2012 à Belladère avaient pour objectif, non seulement d’analyser les problèmes enregistrés sur la frontière, mais aussi de clôturer un ensemble d’activités réalisées par l’organisation locale Kadef dans différentes sections communales, notamment à Quartier Baptiste, en août 2012. Il s’agissait aussi de définir un plan de développement pour les sections, comme Dos-Palais. Avec la collaboration de différents organismes des zones frontalières, les initiateurs de la rencontre préconisent une meilleure prise en charge des réalités dans les frontières, par un corps de police spécialisé et bien équipé, capable de faire respecter les droits des concitoyennes et concitoyens. Faisant un état des lieux des zones frontalières, le représentant de l’institut (étasunien) pour la démocratie (Ndi), Jude Jeudy, exhorte les communautés frontalières à prendre des initiatives en vue de contribuer à identifier les problèmes et les besoins existants. « Il faut être plus obtimiste, plus pragmatique, rationnel et avoir d’autres stratégies, si on ne veut pas que ces initiatives échouent », pense t-il. Quand les Haïtiennes et les Haïtiens traversent la frontière, des soldats dominicains les empêchent de rentrer en les bousculant, constate Jeudy, qui suggère une présence policière constante pour maintenir l’ordre et la discipline sur la frontière. De son coté, Jean Phèdre Delva, un autre membre de Kadef, critique l’irresponsabilité de l’Etat qui ne fait rien pour favoriser la construction, sur un carreau de terre (déjà) disponible, d’un complexe éducatif et culturel (bibliothèque, espace Internet, centre de loisirs, etc.) pour l’épanouissement des jeunes à Belladère. « Les organisations sociales en République Dominicaine semblent mieux organisées que celles en’Haïti », signale Delva, qui plaide pour un appui des organisations sociales haïtiennes dans la mise en œuvre des projets durables avec les organisations établies en divers points frontaliers sur le territoire national. Déroulée au local du groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr), la rencontre multisectorielle du 1er septembre 2012 à Belladère a réuni une quarantaine de représentantes et représentants de divers organisations, comme le Kadef, le Garr ainsi que d’organisations de femmes, et des délégués du quartier Baptiste et des trois sections communales (Renth-Maté, Riyaibe, Roy-Sec) de Belladère. [sc emb rc apr 05/09/2012 1:12] http://www.alterpresse.org/spip.php?article13359

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