Agence France-Presse
Port-au-Prince
La mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (MINUSTAH), visée par une polémique impliquant une affaire de viol par des Casques bleus, restera «en attendant qu'une force nationale puisse prendre la relève», a indiqué le président haïtien Michel Martelly à la presse.
Le départ de la MINUSTAH, présente en Haïti depuis 2004, «doit être réalisé et réalisable à partir du moment où nous avons notre propre force qui peut jouer le rôle de la MINUSTAH», a plaidé mardi M. Martelly.
Les Forces armées d'Haïti ont été démobilisées au milieu des années 90.
Des étudiants haïtiens projettent de manifester mercredi à Port-au-Prince pour réclamer le départ de la MINUSTAH, au moment où la mission est au centre d'un scandale après la diffusion sur l'internet d'images montrant des Casques bleus uruguayens en train de violer un jeune Haïtien de 18 ans.
Les fautifs ont été placés en isolement avant d'être rapatriés.
«Nous ne pouvons pas considérer l'attitude de ces soldats et dire que toute la MINUSTAH est condamnable, mais nous réclamons justice pour les Haïtiens», a déclaré Michel Martelly.
«La MINUSTAH travaille pour le peuple d'Haïti et pour Haïti, nous avons besoin de l'ordre, de la paix afin d'avancer dans le développement économique», a soutenu M. Martelly.
Des pays sud-américains représentés au sein de la MINUSTAH ont évoqué la semaine dernière à Montevideo la révision à la baisse des effectifs de la force.
La réduction des forces pourrait intervenir dès le renouvellement du mandat de la MINUSTAH, qui prend fin le 15 octobre, avait-on indiqué lors d'une réunion des ministres de la Défense de ces pays.
«Nous attendons la confirmation du nouveau premier ministre (par les parlementaires) pour commencer à travailler sur la force de défense nationale et préparer conjointement avec l'ONU un plan de retrait de la MINUSTAH», a conclu M. Martelly.
Déployée depuis juin 2004 et commandée par le Brésil, la MINUSTAH compte 18 contributeurs en effectifs, dont une majorité de pays latino-américains.
Après le séisme du 12 janvier 2010, les effectifs de la MINUSTAH étaient passés de 9000 à 12 250.
Depuis, plusieurs épidémiologistes ont accusé les Casques bleus népalais présents en Haïti d'avoir importé la souche de choléra responsable de l'épidémie qui a fait plus de 5500 morts dans le pays.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201109/14/01-4447554-haiti-la-minustah-en-attendant-une-force-nationale.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4447756_article_POS1
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 15 septembre 2011
Haïti: la MINUSTAH, en attendant une force nationale
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