Belfort : «Je sais d'où je viens»
Plus qu'un prometteur attaquant auteur de ses deux premières réalisations en Ligue 2 la semaine passée, Kervens Belfort est un miraculé. Natif du Petit Goâve, en Haïti, le buteur manceau âgé de 19 ans résidait encore sur l'île lors du tremblement de terre de janvier 2010. Pour Francefootball.fr, Belfort s'est confié avant le déplacement de sa formation, ce vendredi (20 heures), à Châteauroux. (Photo D-R)
«Kervens, vous avez inscrit vos deux premiers buts en Ligue 2 face à Sedan (3-1, 4e j.) samedi dernier. Comment avez-vous vécu cette première victoire de la saison ?
C'était vraiment super mais il faut que cela continue désormais. Nous avons enfin remporté notre premier match et j'ai débloqué mon compteur avec l'équipe première, j'espère que ce n'est que le début d'une longue série.
A qui avez-pensez après ces deux réalisations ?
J'ai pensé à mon ancien club en Haïti, le Tempête FC, avec qui j'ai connu mes premières émotions. Et puis, bien sûr, à ma famille présente sur place et à tous mes proches qui ont souffert. C'est une véritable source de motivation pour moi vous savez. Quand je pense à ma famille, j'ai envie de tout déchirer !
Vous étiez toujours en Haïti le 12 janvier 2010 lors du tremblement de terre...
Oui, j'étais là-bas pendant la catastrophe, je ne suis arrivé qu'en fin d'année 2010 au Mans. Ce fût une période assez délicate.
Arnaud Cormier, votre entraîneur, vous a-t-il adressé un message particulier à votre sortie de terrain (remplacé par Anthony Derouard à la 81e) ?
Il m'a tout simplement dit que c'était bien et de continuer comme ça, que j'avais fait du bon boulot. J'avais eu quelques bonnes occasions lors des trois premiers matches de Championnat, j'avais failli marquer mais il m'avait manqué un peu de réussite pour conclure.
«Ne pas réfléchir et foncer tête basse»
Il y a encore un mois vous n'aviez évolué qu'avec l'équipe réserve, en CFA. Le palier a rapidement été franchi...
C'est excellent pour la confiance mais il faut encore confirmer, le plus dur reste à faire. Je sais d'où je viens, je ne vais pas commencer à prendre la grosse tête maintenant.
Vous vous êtes fixés un objectif de douze buts cette saison, il n'en reste plus que dix à mettre désormais !
(Rires !) Tout à fait mais je vais encore beaucoup travailler pour atteindre cette barre le plus rapidement possible.
Le Mans serait toujours à la recherche d'un attaquant, pensez-vous être ce buteur providentiel ?
Je suis conscient de mes capacités mais il n'y a pas de problème si les dirigeants souhaitent encore étoffer l'effectif.
Vous allez en tout cas avoir l'occasion de le prouver dès vendredi à Châteauroux...
Bien sûr, il faut toujours prouver ce que l'on vaut match après match. Je me sens bien en ce moment, j'ai effectué une bonne préparation. Je vais tout faire pour poursuivre sur ma lancée.
Avec trois unités, vous êtes aux portes de la relégation avant ce déplacement. La pression est-elle déjà bien présente après seulement quatre journées ?
Bien sûr que nous avons une grosse pression sur les épaules mais pour ma part, je le prends comme un défi. J'aime les situations comme celle-là. Il ne faut pas réfléchir et foncer tête basse.»
Propos recueillis par Clément LACORD
C'était vraiment super mais il faut que cela continue désormais. Nous avons enfin remporté notre premier match et j'ai débloqué mon compteur avec l'équipe première, j'espère que ce n'est que le début d'une longue série.
A qui avez-pensez après ces deux réalisations ?
J'ai pensé à mon ancien club en Haïti, le Tempête FC, avec qui j'ai connu mes premières émotions. Et puis, bien sûr, à ma famille présente sur place et à tous mes proches qui ont souffert. C'est une véritable source de motivation pour moi vous savez. Quand je pense à ma famille, j'ai envie de tout déchirer !
Vous étiez toujours en Haïti le 12 janvier 2010 lors du tremblement de terre...
Oui, j'étais là-bas pendant la catastrophe, je ne suis arrivé qu'en fin d'année 2010 au Mans. Ce fût une période assez délicate.
Arnaud Cormier, votre entraîneur, vous a-t-il adressé un message particulier à votre sortie de terrain (remplacé par Anthony Derouard à la 81e) ?
Il m'a tout simplement dit que c'était bien et de continuer comme ça, que j'avais fait du bon boulot. J'avais eu quelques bonnes occasions lors des trois premiers matches de Championnat, j'avais failli marquer mais il m'avait manqué un peu de réussite pour conclure.
«Ne pas réfléchir et foncer tête basse»
Il y a encore un mois vous n'aviez évolué qu'avec l'équipe réserve, en CFA. Le palier a rapidement été franchi...
C'est excellent pour la confiance mais il faut encore confirmer, le plus dur reste à faire. Je sais d'où je viens, je ne vais pas commencer à prendre la grosse tête maintenant.
Vous vous êtes fixés un objectif de douze buts cette saison, il n'en reste plus que dix à mettre désormais !
(Rires !) Tout à fait mais je vais encore beaucoup travailler pour atteindre cette barre le plus rapidement possible.
Le Mans serait toujours à la recherche d'un attaquant, pensez-vous être ce buteur providentiel ?
Je suis conscient de mes capacités mais il n'y a pas de problème si les dirigeants souhaitent encore étoffer l'effectif.
Vous allez en tout cas avoir l'occasion de le prouver dès vendredi à Châteauroux...
Bien sûr, il faut toujours prouver ce que l'on vaut match après match. Je me sens bien en ce moment, j'ai effectué une bonne préparation. Je vais tout faire pour poursuivre sur ma lancée.
Avec trois unités, vous êtes aux portes de la relégation avant ce déplacement. La pression est-elle déjà bien présente après seulement quatre journées ?
Bien sûr que nous avons une grosse pression sur les épaules mais pour ma part, je le prends comme un défi. J'aime les situations comme celle-là. Il ne faut pas réfléchir et foncer tête basse.»
Propos recueillis par Clément LACORD
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire