PORT-AU-PRINCE - Le gouvernement haïtien a publié lundi dans le journal officiel une liste d'élus issus des dernières législatives, de laquelle sont provisoirement écartés 19 parlementaires dont la victoire est mise en doute, a appris l'AFP de source parlementaire. Le gouvernement haïtien rejoint en ce sens le Conseil électoral provisoire (CEP) qui avait décidé un peu plus tôt lundi de ne publier qu'une liste partielle pour les législatives ne comportant pas les noms des 19 parlementaires, 17 députés et 2 sénateurs, dont l'élection est contestée.
De même, dans le journal officiel de la République, le gouvernement acte la victoire de Michel Martelly à l'élection présidentielle, mais ne reconnaît la victoire que de 79 députés et 9 sénateurs, évitant ainsi provisoirement de se prononcer sur le sort des mêmes 19 parlementaires dont l'élection est litigieuse, a précisé le sénateur Kelly Bastien, président du Parlement haïtien.
La publication officielle des résultats partiels devrait tout de même permettre l'entrée en fonction dès lundi soir des parlementaires de la chambre, tandis que les sénateurs entreront en fonction mardi, a ajouté M. Bastien.
La publication le 20 avril des résultats des élections législatives avait provoqué des manifestations violentes dans plusieurs régions d'Haïti, où au moins trois personnes sont mortes depuis jeudi. Des maisons ont été incendiées et des routes bloquées.
Le président élu Michel Martelly, une partie de l'opposition et la communauté internationale ont exprimé leurs doutes quant au score du parti du président sortant René Préval, dont la présence au parlement devait augmenter de moitié aux termes de ces résultats contestés, avec 46 sièges sur 99 à la Chambre des députés et 17 au Sénat sur 30.
Dénonçant ces résultats jugés inadmissibles et ne reflétant pas la volonté populaire, Michel Martelly avait réclamé l'envoi en Haïti d'une mission internationale de vérification.
Les résultats définitifs ont (...) suscité des doutes sérieux par rapport à la transparence et la légitimité du processus qui a abouti à leur publication, ont dénoncé pour leur part les Nations unies et les principaux bailleurs de fonds d'Haïti (Brésil, Canada, Espagne, Etats-Unis, France et Union européenne) dans un texte publié vendredi.
Le département d'Etat américain avait aussi exprimé sa préoccupation concernant les allégations de fraudes.
Michel Martelly, qui été confortablement élu à la présidence d'Haïti avec 67,7% des voix, doit entrer en fonctions le 14 mai. Au second tour organisé le 20 mars, le même jour que les législatives, il était opposé à l'universitaire Mirlande Manigat, une ancienne Première dame âgée de 70 ans.
La publication début décembre des résultats préliminaires du premier tour classant Michel Martelly en troisième position --et l'excluant donc du second tour-- avait jeté des milliers de manifestants dans les rues pendant plusieurs jours.
Face à un déchaînement de violence qui avait fait plusieurs morts, les autorités avaient dû revoir les résultats et avaient réintégré M. Martelly dans la course, au détriment du candidat du pouvoir, Jude Célestin.
http://www.romandie.com/news/n/_Fraude_aux_leacutegislatives_Haiumlti_suspend_la_publication_de_reacutesultats_contesteacutes260420110004.asp
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 26 avril 2011
Fraude aux législatives: Haïti suspend la publication de résultats contestés
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