Par LEXPRESS.fr, publié le 11/03/2011 à 17:10, mis à jour à 18:30 Quelles sont les premières différences entre les séisme du Japon et celui survenu en Haïti il y a un an?
Le séisme
La préfecture de Myagi, proche de épicentre du séisme du 11 mars 2011.
Japon. La magnitude du séisme du 11 mars 2011 est évaluée à 8,9 sur l'échelle de Richter par l'Institut de géophysique américain (USGS). C'est le plus violent jamais enregistré au Japon. Son épicentre, l'endroit le plus intensément touché, se situe dans l'océan, à 130km à l'est de Sendai (préfecture de Miyagi), et 400 km de Tokyo.
La secousse la plus destructrice s'est produite à 24,4km de profondeur.
Haïti. Le tremblement de terre qui a frappé l'île d'Hispaniola le 12 janvier 2010, peu avant 17h était d'une magnitude comprise entre 7 et 7,3 sur l'échelle de Richter. C'est le pire séïsme de l'Amérique en 200 ans. Son épicentre se situait à Léogane, 16 km au sud-ouest de la ville de Port-au-Prince et se trouvait à une faible profondeur: de 8 à 10 km au-dessous de la surface du sol. Les tremblements de ce type frappent une moins grande surface géographique que les séismes profonds, mais ils sont beaucoup plus intenses.
Léogane, épicentre du séisme du 12 janvier 2010.
"La presqu'île où est construite la capitale haïtienne, Port-au-Prince, est traversée par des failles capables de séismes de magnitude 7,1 à 8", rapporte le journaliste scientifique Sylvestre Huet sur son blog. Hispaniola, l'île où se trouve le pays, se situe sur une 'frontière de plaque tectonique', selon Jean-Paul Montagner, de l'Institut de physique du globe de Paris, interrogé par le blogueur. "Haïti se situe sur la plaque caribéenne. Cette plaque se frotte à la plaque nord-américaine sur ses frontières nord et est. Un contact rugueux qui se traduit par un mouvement de coulissage entre les deux plaques d'environ 2 centimètres par an", conclut le scientifique.
Le bilan humain
Japon. Vendredi en fin d'après-midi, le bilan était de près de 1000 morts. Le plus grand nombre de victimes proviendrait du tsunami consécutif au séisme.
Haïti. Le bilan est d'environ 230 000 morts, mais le nombre de morts n'est pas connu avec exactitude: en effet, dans les jours qui ont suivi le séisme, des Haïtiens ont été enterrés par milliers dans des fosses communes. Or, une partie de la population n'a pas de papiers d'identité.
Selon le gouvernement haïtien, le séisme a fait 300 000 blessés et 1,2 million de sans-abri.
Le coût financier
Japon. Il est encore trop tôt pour évaluer les coûts de cette catastrophe. On estime néanmoins que le coût pour les réassureurs européens devrait se situer entre 1 et 2 milliards de dollars, a estimé le courtier JPMorgan Cazenove, qualifiant la facture de "gérable" mais aussi l'estimation de "très préliminaire". Sur ce sujet, lire l'article de L'Expansion.
Haïti. La Banque interaméricaine de développement a estimé le coût total à une fourchette comprise entre 8,1 et 13,9 milliards des dollars (5,8 et 10 milliards d'euros). La communauté internationale avait promis une aide de de 2,1 milliards de dollars pour 2010. Mais un an plus tard, les bailleurs de fonds n'ont pas tenu leurs promesses. Moins de la moitié de la somme a été livrée.
Lors du séisme, 400 000 bâtiments ainsi que 180 000 maisons ont été rasés. 60% de bâtiments gouvernementaux, administratifs, économiques et infrastructures de base sont détruits dans la région de Port-au-Prince selon la Commission Intérimaire pour la reconstruction d'Haïti. Un an plus tard on ne dénombre que 1000 maisons reconstruites. 800 000 personnes sont encore sans abris, vivant dans les 1150 camps de la capitale.
Pourquoi une telle différence?
Le Japon, situé au confluent de quatre plaques tectoniques, subit chaque année environ 20% des séismes les plus violents recensés sur Terre. Troisième puissance économique mondiale, le Japon a eu les moyens de faire de la lutte anti-sismique une priorité. Les normes de construction ainsi que les techniques parasismiques et systèmes d'alerte au tsunami très avancés permettent de réduire considérablement les risques de dommages corporels et matériels.
Haïti, en revanche est le pays le plus pauvre de l'Amérique et l'un des plus pauvres au monde, avec un PNB par habitant de 520 € (716 $) en 2008 contre 28.020 € (38.578 $) pour le Japon selon l'ONU.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/ce-qui-distingue-le-seisme-du-japon-de-celui-d-haiti_971223.html
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 13 mars 2011
Ce qui distingue le séisme du Japon de celui d'Haïti
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