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mardi 1 février 2011

Un policier et son frère tués, un Commissaire de police grièvement blessé au cours de deux incidents distincts dimanche soir à Port-au-Prince

Nombreux cas d’agression contre des policiers en moins d’une semaine lundi 31 janvier 2011, Radio Kiskeya
Le policier Jimmy Valéry (14ème promotion de la Police Nationale d’Haïti, PNH) ainsi que son frère Mario Valéry qui l’accompagnait, ont été tués dimanche soir à Clercine (Plaine du Cul-de-Sac, Nord de la capitale), par des inconnus qui ont ensuite pris la fuite.
Le policier et son frère habitaient non loin d’un camp d’hébergement de sinistrés du tremblement de terre du 12 janvier 2010 situé dans le quartier de Clercine. C’est en traversant le camp à bord de leur véhicule pour se rendre chez eux qu’ils ont été attaqués.
Lors d’un autre incident survenu le même soir en Plaine, non loin de Santo 11, le Commissaire principal de police, Wesber Edouard, affecté à l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti (IGPNH), ex-responsable a.i. de la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP), a été blessé par balle par au moins quatre individus qui se trouvaient à bord d’un véhicule venu s’interposer face au sien.
Edouard était en civil et revenait d’une cérémonie religieuse organisée à l’occasion de son anniversaire, ce dimanche, accompagné de sa compagne et de leurs deux enfants.
Contraint par les agresseurs de s’allonger par terre pendant qu’ils fouillaient le véhicule et dépouillaient ses occupants de tous les objets de valeur qu’ils portaient, Edouard avait quand même eu le temps de dissimuler son arme de service, après avoir rapidement réalisé que le rapport de force n’était pas en sa faveur. Selon les témoignages de la compagne du Commissaire, aussitôt que les bandits ont repéré l’arme, ils ont ouvert le feu sur lui l’atteignant de 3 projectiles avant de prendre la fuite. Transporté d’urgence à l’hôpital, sa vie ne serait pas en danger, selon la police.
Les incidents de dimanche soir viennent s’ajouter à deux autres enregistrés pendant la semaine écoulée à Port-au-Prince au cours desquels deux policiers ont été tués et trois autres blessés par des inconnus.
Cette série d’actes visant particulièrement des membres de l’institution policière, préoccupe non seulement les organismes de défense des droits humains mais aussi les policiers eux-mêmes dont certains se plaignent de ne disposer d’aucun moyen pour faire face à cette situation, y compris des équipements les plus élémentaires, dont des gilets pare-balles. [jmd/Radio Kiskeya]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7467

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