À Port-au-Prince, la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a défendu dimanche la position de l'Organisation des États américains (OEA) voulant que le candidat du parti au pouvoir, Jude Célestin, se retire du deuxième tour des élections présidentielles. Mercredi dernier, le parti Inité a annoncé le retrait de M. Célestin, mais celui-ci n'a pas confirmé son désistement. Ses proches affirment qu'il est toujours dans la course.
Arrivée en début d'après-midi pour une courte visite, la chef de la diplomatie américaine souhaite voir le dénouement de la crise électorale qui perdure depuis le premier tour des élections, le 28 novembre dernier.
Selon des résultats préliminaires du Conseil électoral provisoire haïtien (CEP), Jude Célestin se serait classé deuxième, après Mirlande Manigat, devançant de peu Michel Martelly, un chanteur populaire.
Ces résultats, contestés par la rue, ont également été remis en question par l'OEA dans un rapport remis au gouvernement haïtien à la mi-janvier. L'Organisation recommande plutôt un deuxième tour opposant Mme Manigat à M. Martelly.
« Nous voulons aider le peuple haïtien », a affirmé Hillary Clinton. « Une des façons dont nous voulons les aider est de s'assurer que leur choix politique soit respecté », a-t-elle affirmé, faisant référence aux nombreuses irrégularités observées par l'OEA.
Avant son départ pour Haïti, la secrétaire d'État a déclaré que les États-Unis avaient été « très clairs » sur le fait qu'ils soutenaient les recommandations de l'OEA. « Nous voulons qu'elles soient mises en oeuvre », avait-elle déclaré.
Les États-Unis ont d'ailleurs révoqué les visas de plusieurs responsables gouvernementaux haïtiens proches du parti au pouvoir, qui soutient Jude Célestin.
Outre les États-Unis, les Nations unies et les principaux donateurs occidentaux, tels que la France, la Grande-Bretagne et l'Union européenne, se sont déclarés favorables à la proposition de l'OEA.
Des résultats mercredi
Haïti a annoncé vendredi que la proclamation des résultats du premier tour aurait lieu mercredi et que le second tour se déroulerait le 20 mars.
Au cours de son séjour, Hillary Clinton rencontrera le président René Préval et les trois candidats qui aspirent à le remplacer.
La visite de Mme Clinton visait également à prendre le pouls de la reconstruction après le séisme de janvier 2010.
L'effort de reconstruction « a été constant, mais il n'est pas adapté à la tâche », a déclaré Mme Clinton à bord de l'avion l'emmenant vers Haïti. « Nous voulons qu'il soit accéléré », a-t-elle affirmé, soutenant qu'il était hors de question d'interrompre l'aide à Haïti.
Radio-Canada.ca avec
Agence France Presse, Reuters et Associated Press
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/01/30/005-hillary-clinton-haiti-elections.shtml
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 30 janvier 2011
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