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mercredi 25 août 2010

Un peu d’organisation dans l’anarchie

Presque quatre jours, c’est presque l’éternité pour moi qui reste collé à l’ordi ou au iPad 20 heures sur 24. Ici, il faut faire avec l’électricité qui coupe souvent, à Internet qui n’est pas fiable et il faut surtout être patient dans les bouchons de circulation.
Heureusement, pour aller à Cap-Haïtien nous avons pris Torturg Air, une compagnie nationale de vols intérieurs. Des coucous à hélices pas mal plus vieux que ceux des compagnies aériennes de Québec.
Mais ça vaut le coup de faire 25 minutes de vol dans un appareil de 25 places, au lieu de se faire brasser la cage pendant six ou huit heures sur des routes qui ressemble à ces clos de pacage. C’est comme prendre le bus.
La circulation automobile, même sur la route nationale, a un petit quelque chose de pas trop rassurant. Pourtant, il se donne de cours de conduite à Port-au-Prince comme Cap-Haïtien où les auto-écoles pratiquaient les virages en U juste sous ma fenêtre en face de la mer.

Oui, il y a des cours de conduite automobile en Haïti.

Au fait ça sert à quoi un cours de conduite? Oubliez ce que vous avez appris au Québec. Ici, un élève qui suit le code de la sécurité routière sera vraisemblablement mis en retenue : «Vous écrirez mille fois : Je ne ferai plus d’arrêt au panneau STOP»
J’imagine que la première heure de cours sert essentiellement à pratiquer les différentes tonalités du klaxon. Un long coup suivi de petits coups secs avertit le piéton qu’il est une nuisance : tasse-toi où je t’écrase… grouille… grouille!
Deux courts, un long, deux courts, c’est pour dire bonjour. Un très long suivi d’une série de petits signifie : tasse-toi j’arrive juste après la courbe. Un long strident veut dire j’existe, je suis plus gros que toi et je vais passer. Et il y a une dizaine d’autres variantes.
Le trottoir ne sert pas toujours aux piétons.
Puis ce sera deux heures pour le stationnement sur le trottoir ou encore en double file. Deux autres heures encore pour pratiquer les dépassements par la gauche et par la droite en pleine heure de pointe sans écraser les motos ou les piétons. Mais les motos, c’est comme les mouches, on peut les tasser du revers de la main. Une erreur et on reprend le cours klaxon 101.3. J’ironise, mais la réalité est cent fois pire. Je vous le jure. La règle de base trouvez un bon chauffeur haïtien. Puis, s’asseoir derrière, bouclez sa ceinture même si personne ne le fait, s’accrocher à la poignée au-dessus de la portière et fermez les yeux si vous voulez éviter un choc post-traumatique.
Vue sur la mer de l'Auberge Brise de Mer à Cap-Haïtien.
À part ça, ça va! Il faut comprendre qu’il y juste un peu d’organisation dans l’anarchie, juste un peu d’ordre dans le chaos. Le cerveau du Nord-Américain moyen n’a pas tous les neurones de l’indiscipline, juste un ou deux qui lui font attraper quelques billets d’infractions.
Ici, je n’ai jamais vu un policier contrôler la circulation, faire une opération radar encore moins donner un billet. Les policiers sont comme l’ombre. Ils bougent toute la journée dans la direction opposée au soleil. Si l’on en voit un, il est bien assis dans son truck à tapoter du klaxon en dépassant la file par le trottoir, sinon dans la voie inverse.
NOTE: Yves Therrien est l’invité de Coopération internationale Québec qui assume les frais de transport en Haïti et en République dominicaine
http://blogues.cyberpresse.ca/ong/2010/08/24/un-peu-d%E2%80%99organisation-dans-l%E2%80%99anarchie/
Commenatires:
Le but ultime de notre blog reste avant tout de noter la pertinence de l'actualité haïtienne dans les médias. Vous me direz que bon c'est un blog qui ne sert à rien certes. Vous aurez parfaitement raison. Cependant de temps en temps il nosu permet de sortir de la contemplation muette à un monologue de sourd-muet. Souvent nous avons envie de dire des choses et de commenter.
Les forums de discussion choisissent généralement leurs sujets. Et les sujets sont jugés intéressant ou pas en fonction des susceptibilité. En Haïti si vous dites : "Guibert est un magouilleur" sur un forum vous allez recevoir des commentaires couvrant tous les gouvernements haïtiens de 1804 à nos jours. Mais si vous voulez parler de quelque chose d'utile ou de constructif, vpous risquez d'être boudé  grave.
Pour cette raison, nous avons abandonné les forums de discussion nous avons ouvert "notre petite boutique à part".
Ceci nous permet d'être assez eclectique dans le choix des sujets.
Par exemple nous publions pour la deuxième ou troisième fois des articles publiés par ce invité de la Coopération Internationale Quebec.  Cet article nous laisse une drôle d'impression. Nous imaginons que ce journaliste écrit et publie ce type de document comme un passe-temsp et que la Copopération qui paie ses frais ne l'a pas invité juste por ce que nous voyons dans ce genre de papier.
Si les frais de voyage de ce Monsieur rentre dans la comptabilité de l'aide du Quebec à Haïti, il ferait bien d'écourter au maximum car ces textes de ce genres ne crachent rien d'édifiant.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Mon cher blogueur, je vous invite à lire la série de texte qui sont publié dans la version papier ou sur le Web du Soleil, comme indiqué dans le premier blogue de la série. C'est pour le journal que je présente les analyse et le blogue a été prévue comme un carnet de voyage.
La vidéo
http://www.cyberpresse.ca/videos/?mediaid=770201
Le dossier:
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dossiers/haiti-de-lespoir-dans-le-chaos/