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mardi 24 août 2010

Appel désespéré de l'ISC

Comme prêchant dans le désert, pour la quatrième fois consécutive, des organisations de la société civile, visiblement en panne d'attention du public, lancent un appel pressant à un réveil civique et à une grande mobilisation citoyenne, alors que tous les esprits se concentrent sur les élections. Dans une déclaration conjointe, elles ont critiqué le Parlement et la Cour supérieure des Comptes qui n'ont pas pu livrer dans un délai raisonnable les certificats de décharge. Le CEP et le CNE ont également écopé d'une forte amende. Haïti: L'épineuse question de certificat de décharge soulève le mécontentement de ces organisations de la société civile. « Les droits du citoyen ne sont pas respectés. Lorsque celui-ci, après avoir servi à des fonctions de haute responsabilité, sollicite décharge de sa gestion, les instances préposées à cette fin ne prêtent guère attention à sa demande, à moins qu'il ne soit en odeur de sainteté auprès du pouvoir, ont-elle avancé. Quand ce n'est pas la Cour supérieure des Comptes et du Contentieux administratif qui ne dresse pas le rapport, c'est le Parlement qui se dérobe de ses obligations statutaires. »
De plus, pour ces organisations, les prescrits constitutionnels sont foulés aux pieds. « Le Conseil électoral provisoire s'arroge de façon abusive le droit de ''mettre en quarantaine'' l'exigence constitutionnelle relative à la décharge des grands commis de l'État, sans se référer aux trois pouvoirs, qui en cette circonstance exceptionnelle aurait à se prononcer sur la question », ont-elles jugé.
« En ce moment de grande détresse économique, ont-elles ajouté, le CEP se propose d'engloutir des millions de dollars pour organiser des élections présidentielles qu'il faudrait refaire au cas où l'élu n'obtiendrait pas une décharge post-électorale. »

Le CNE indexé
Ces organisations de la société civile n'ont pas fait de rabais pour le CNE dont le directeur, Jude Célestin, est candidat à la présidence sous le label de la plateforme présidentielle INITE. « La valse des candidatures a remis sous les feux de la rampe le Centre national des Équipements (CNE), une institution dont on ne sait pas si elle relève du droit public ou du droit privé, ont-elles avancé. Le CNE n'est ni le ministère des Travaux publics, ni une firme privée de construction, et pourtant une part substantielle des deniers publics lui est confiée. Particulièrement les importants fonds de Pétro-Caribe, pour lesquels la nation attend encore un rapport approprié. »
Perplexes, ces organisations s'interrogent sur un ensemble d'institutions importantes de la société. « Qui contrôle le CNE ? La Cour supérieure des Comptes ? La Commission nationale des marchés publics ? Le Parlement ? Avons-nous affaire à une instance au-dessus de la loi, au-dessus de l'État, qui serait la ''chose'' du président de la République et qui aujourd'hui se transforme en formation politique pour proposer des candidats à la présidence et au Parlement ? » Des questions qui restent pendantes.
Selon les signataires de cette déclaration, ce qui prévaut aujourd'hui dans le pays c'est la logique partisane, le clientélisme politique, le népotisme, le favoritisme, le paternalisme...
Par ailleurs, dans leur précédente prise de position, ces représentants de la société civile souhaitaient voir l'émergence d'une force politique unitaire pour les prochaines élections. Les partis politiques ont manifestement fait la sourde oreille. Pour cause, 34 candidats à la présidence ont fait le dépôt de leur candidature. « Les partis politiques n'ont pas réussi à dépasser les rivalités de personnes ou de clans pour constituer deux ou trois grandes forces politiques bien structurées », ont-ils déploré.
Les partis politiques ne sont pas les seuls à blâmer. « Les élites intellectuelles, morales, professionnelles, économiques ont également leur part de responsabilité dans cet échec. Elles n'ont pas su dépasser leurs intérêts personnels pour apporter leur contribution intellectuelle et financière dans la construction de ces deux ou trois grands partis politiques, ont-ils regretté. Chacun attend prudemment que le gagnant se profile à l'horizon pour l'appuyer et obtenir sa bénédiction ou ses faveurs. »
Le résultat de ce comportement, ont-ils poursuivi, c'est que la magistrature suprême de l'État, un poste de décision aussi important, qui requiert une bonne maîtrise des dossiers et une fine connaissance des hommes et des institutions, est convoitée soit par des inconnus, soit par des personnalités populaires dans d'autres domaines, mais qui n'ont ni la préparation, ni l'expérience pour une tâche aussi délicate.
Ces organisations de la société civile tiennent à faire savoir que la politique n'est pas un jeu, les élections ne sont pas un festival. « Ce sont des affaires extrêmement sérieuses qui demandent l'attention, l'engagement et l'investissement de tous, ont-elles indiqué. Nous invitons les citoyens et citoyennes à suivre avec la plus grande vigilance ce qui se passe au niveau du processus électoral, à continuer à exiger les changements et les corrections nécessaires. »
Tout n'est pas perdu. Le moment est à la réflexion, à la concertation, à des choix judicieux et à l'action, concluent ces organisations. Comme prêchant dans le désert, elles lancent pour la quatrième fois un appel pressant à un réveil civique et à une grande mobilisation citoyenne.
Interrogé ce lundi matin par les présentateurs de Panel Magik (radio Magik 9) sur la capacité des organisations de la société civile à mobiliser la population, le directeur exécutif de l'Initiative de la société civile (ISC), Rosny Desroches, a estimé que le niveau de conscience civique du peuple haïtien n'arrive pas encore à maturité. « Nous allons continuer avec la sensibilisation afin de les porter à arriver à ce niveau de conscience civique », a-t-il dit.
Selon lui, la population commence déjà à voir venir le danger. En outre, il a souligné que les organisations de la société civile ne sont pas en panne de crédibilité, pour répondre à une question des journalistes de l'émission Panel Magik.

Les signataires de cette déclaration :
Rosny Desroches, de l'Initiative de la Société civile (ISC)
Léopold Berlanger, de l'Organisation des Patriotes haïtiens (OPA)
Jean-Claude Bajeux, du Centre oecuménique des droits humains (CEDH)
Jean Gary Denis, de l'Initiative citoyenne (IC)
Jean Gardy Théodore, de CEPRODHD
Dominique Joseph, de l'Officie de concertation pour le développement (OCODE)
James Jacques, de GRAFNEH
Bellegarde Berthony, de Action citoyenne (AC)
Alfonse Francis, de MODODH
Edouard Paultre, CONHANE

Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82708&PubDate=2010-08-23
Dizon pam:
Moun ki siyen deklarasyon fransé tulututu pale pwenti sa yo seri sanble yo soulaje lè yo aprann que Wyclef jean te pran kanè. Paske se pa de kakarel ki te monte sou biskèt tout bann moun sa yo. Depi Jean Claude Duvalier kite peyi dayiti nan lane 86, moun sa yo swa dizan pran lapawol pou ede konstwi demokrasi, eta de dwa etc...Men lè nou gade sa kap pase se you seri de ti boutik moun sa yo creye pou yo ka fè pale de yo e jwenn la manjay nan pale na fowom pale pwenti.
Sa mwen remake, tout loganizasyon sa yo, menm jan ak tout pati politik ki pral patisipe nan eleksyon prezidansyel yo , se you ban oganizasyo sefaloyid, ki vle di ke pati sa yo se biwo ak prezidan selman yo genyen. Ti pèp la pa konsène nan bann pawol anpil, nan bann pale pwenti sa yo.
Lide tiboutik pa-m, tiboutik pa-w la klè kou dlo kokoye le ou gade selman lis moun ak loganizasyon ki siyen dekalrasyon pale pwenti saa. Eskè you moun ka dim ki diferans ki genyen ant "Initiative citoyenne " ak "Action citoyenne"? Poukisa gen de loganizasyon ki preske gen menm non? Poukisa gen platfom, gen rezo kap travay nan dwa de lom. Poukisa tout loganizasyon sa yo pa mare sosis yo ansanm pou yo fè you mouvman ki gen nen nan figi yo?
Se paske chak moun vle rele tèt yo chè mèt chè metrè-s de tiboutik pa yo.
Nan tou-t pale anpil sa yo, ti pèp la chita ap tann. Ap trann you moun ki vle pale menm jan ak yo. Yo prannan Aristide, yo prannan preval. Anyen pa chanje pou yo. Jounen jodi-a yo wè you dennyè espwa nan WYCLEF JEAN, epi tout moun kap pale fransé pale pwenti pran nan kakarel.
Yo pap janmen pra ekzanp..yo pap jan-m reflechi pou yo konnen ki sapou yo fè pou yo montre ke se zafè pèp la reyelteman ke yap regle.
Kreyol pale, kreyol konpran-n!

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