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jeudi 5 août 2010

Les candidats commencent à défiler

Cinq candidats se sont inscrits dans les registres électoraux dans le cadre des présidentielles prévues pour novembre 2010. Trois jours avant la fermeture de la période des inscriptions ouverte le jeudi 29 juillet, ces candidats ont officiellement retiré du CEP leur fiche d'enregistrement ce mercredi, rejoignant ainsi Kessler Dalmacy, le seul homme en selle depuis mardi.
Harles Henri Baker Candidat du Parti RESPE
Haïti: On commence par connaître leurs noms : Charles Henri Baker pour le parti Regroupman sitwayen pou espwa (RESPE), Olicier Pierriche pour le parti Reconstruire Haïti, Garaudy Laguerre pour le parti Mouvman Wozo et Gérard Blot pour Tèt ansanm. Ils se sont inscrits ce mercredi dans les registres de la direction des opérations du Conseil électoral provisoire (CEP). Certains croient dur comme fer à leur accession à la magistrature suprême d'Haïti. D'autres hésitent.
« Lorsqu'on sait à qui on a affaire, on doit redoubler de vigilance », lâche Baker, le plus connu des cinq concurrents déjà inscrits. Le candidat de RESPE ne fait pas trop confiance aux membres du Conseil dont les partis de l'opposition ne cessent de dénoncer la partialité par rapport au parti présidentiel. M. Baker, qui se présente comme un industriel et un agriculteur, annonce une participation virile à ces élections. « Ce sera une élection GNB », martèle-t-il.
Monsieur OLICIER PIERICHE
Candidat de Reconstruire Haiti
Flanqué de son avocat Bertrand Régis d'un des responsables de son parti et de la dissidente Lavalas et ex-MIDH Evelyne B. Chéron, Charles Baker, en tenue décontractée, n'entend pas abandonner la course en dépit de la dernière décision extra-constitutionnelle du CEP de considérer la candidature des comptables de deniers publics sans le certificat de décharge de leur gestion.
« Quelles que soient les conditions, il faut encourager les élections pour sortir le pays de son marasme », insiste le candidat arrivé en troisième position aux présidentielles de 2006. « C'est un accro de la Constitution, mais mon avocat me dit que ces décisions sont possibles dans la mesure où les deux Chambres n'existent pas », affirme M. Baker dont le programme politique est axé sur la création d'emplois par le développement de l'agriculture et de l'industrie.

Commencer par les outsiders ?
Quant au poulain à la reconstruction d'Haïti, même si l'organisme électoral est décrié par les autres partis politiques, il revient aux électeurs de décider des résultats du scrutin de 2010. Olicier Pierriche, 38 ans, avocat, ancien consul d'Haïti en Floride, reste toutefois confiant dans le processus électoral. « L'espoir ne peut jaillir que d'une élection crédible qui donne le pouvoir à des hommes capables de se colleter aux défis du développement et de l'éducation », martèle celui qui se dit être le représentant de la jeunesse. L'avocat de Me Pierriche l'accompagne. Il s'appelle Jean Charles, un avocat peu connu, comme lui, dans le milieu juridique. 10 hommes escortent aussi le prétendant à la présidence d'Haïti. Ces derniers, dit-il, sont des représentants des dix départements géographiques du pays.
Les deux derniers inscrits pour ce mercredi sont Garaudy Laguerre et Gérard Blot. Ils sont venus sans tambour ni trompette soumettre leur candidature aux agents affectés à la direction des opérations de l'institution électorale installée dans les anciens locaux dudit organisme à Delmas.
Monsieur Garaudy Laguerre candidat du mouvement WOZO
Mardi, Axan Abellard s'est présenté à la presse comme le candidat qui doit représenter le parti Konbit nasyonal pou Devlòpman Ayiti (KNDA) à ces joutes électorales. Orientant sa politique vers l'éducation, la création d'emplois et les infrastructures de base, l'ingénieur Abellard n'a toutefois pas précisé la date de la soumission de sa candidature au CEP.
Les candidats qui font couler le plus de salive semblent faire durer le suspense, tandis que d'autres grands ténors de la politique dévoilent purement et simplement leur volonté de bouder le scrutin prévu pour le 28 novembre. Ils continuent d'exiger la démission du président René Préval, de son équipe et des membres du CEP pour manque de confiance. Entre-temps, la tendance qui veut en Haïti qu'on commence généralement par l'enregistrement des outsiders à l'occasion des élections semble vouloir devenir la norme.
Lima Soirélus
lsoirelus@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82066&PubDate=2010-08-04

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