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samedi 10 avril 2010

USA-HAITI: Visas humanitaire au compte gouttes

Bien que le gouvernement américain autorise l'entrée de nombreux ressortissants étrangers sur son territoire pour «des raisons humanitaires urgentes ou pour le bénéfice de la société». Toutefois, depuis le tremblement de terre du 12 janvier, le gouvernement a accordé le visa humanitaire à peu d'haïtiens.
 Le 18 janvier, le Département de la Sécurité intérieure (DHS) a déclaré qu'il allait octroyer, au cas par cas, le visa humanitaire aux enfants dont la procédure d'adoption par des citoyens américains était en cours ou ayant des besoins médicaux importants. Au total, plus de 1 000 Haïtiens se sont vus accorder ce visa depuis le tremblement de terre.
«Le nombre de visas humanitaires accordés est dérisoire vu l'ampleur de la catastrophe », a déclaré Ira Kurzban, un avocat de Miami spécialiste d'Haïti depuis les années 1970.
En février, une loi a été introduite dans les deux chambres du Congrès. Elle prévoit l'octroi du visa humanitaire à 55 000 Haïtiens dont la demande d'immigration avait été acceptée avant le tremblement de terre, mais qui risquaient de patienter plusieurs années avant de pouvoir entrer au États-Unis.
 Yvette Clarke, députée à la Chambre des représentants, dit que les électeurs d'origine haïtienne de sa circonscription de Brooklyn se plaignaient depuis des années de la lenteur du processus d'immigration et insistaient sur la nécessité de l'accélérer. Les lois ont été introduites bien que l'accord du Congrès ne semble pas être indispensable pour que le gouvernement Obama agisse. Le 8 mars, huit membres du Congrès ont ainsi écrit à Janet Napolitano, la secrétaire à la Sécurité intérieure du gouvernement Obama, pour demander au DHS de faire usage de son autorité dans le cas de ces 55 000 Haïtiens.
Les défenseurs d'Haïti font également pression pour qu'une politique plus généreuse soit mise en ½uvre en matière de délivrance de visa humanitaire aux personnes en danger de mort et qui pourrait donc concerner des centaines de milliers de personnes. Jayne Fleming, avocate des droits humains à San Francisco, s'est rendue en Haïti avec une équipe d'avocats et de médecins en mars pour s'entretenir avec les personnes qui pourraient bénéficier de cette politique. Ils ont rencontré des veuves dans l'incapacité de nourrir leurs enfants, des orphelins ayant de la famille aux États-Unis, des personnes ayant des besoins médicaux très importants et un nombre effrayant de victimes de viol. Mme Fleming doit à nouveau se rendre à Haïti ce mois-ci pour finaliser les demandes d'immigration de 52 de ces personnes.
«Il y a des personnes qui risquent de mourir ici si elles ne quittent pas le pays », a-t-elle dit. «Nous pensons que ces personnes-là devraient bénéficier du visa humanitaire».
N/ Radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17474

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