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dimanche 7 mars 2010

Deux haïtiens arrêtés en Bolivie pour trafic d’enfants

Nouveau rebondissement dans l’affaire des mineurs haïtiens qui a également permis d’épingler une bolivienne samedi 6 mars 2010, Radio Kiskeya
Un juge de la cour de justice bolivienne de Santa Cruz a ordonné samedi l’incarcération de deux haïtiens et d’une bolivienne accusés d’implication dans le trafic d’enfants et d’adolescents haïtiens à des fins d’exploitation sexuelle et de travail forcé, rapporte EFE.
Les deux compatriotes, Dorvil ainsi connu, âgé de 50 ans, et une femme de 24 ans dont l’identité n’a pas été révélée, ont été envoyés en taule à cause de leur incapacité à expliquer la situation d’une vingtaine de mineurs arrivés en Bolivie avec des autorisations de départ signées d’avocats haïtiens.
Le juge Zenòn Rodrìguez a pris cette décision à l’issue d’un interrogatoire mené par l’intermédiaire d’interprètes, a déclaré Pura Cuéllar, responsable au parquet de Santa Cruz de l’unité des victimes spéciales.
Le même motif a été invoqué pour justifier l’arrestation d’une bolivienne qui n’était pas en mesure de dire comment trois mineurs haïtiens s’étaient retrouvés chez elle.
19 enfants âgés de six à seize ans, arrivés en provenance d’Haïti parmi un groupe de 88 personnes, ont été conduits dans des centres d’accueil.
La police recherche activement huit autres jeunes compatriotes dont le lieu de séjour à Santa Cruz n’est pas encore identifié.
Le parquet de la ville bolivienne située à la frontière avec le Paraguay et le Brésil soutient que les voyageurs avaient quitté Port-au-Prince deux jours avant le séisme du 12 janvier et ne peuvent pas donc être considérés comme des victimes directes de la catastrophe. Pour atteindre le pays andin, ils avaient transité successivement par la République Dominicaine, le Panama et le Pérou.
La justice a demandé à la chancellerie bolivienne de diligenter une enquête sur la valeur juridique des documents de voyage ayant permis aux adultes du groupe des 88 d’effectuer toutes les étapes du périple avec des enfants dont ils ne sont pas les parents.
Depuis quelques jours, cette affaire n’a cessé de défrayer la chronique dans la province bolivienne. spp/Radio Kiskeya

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