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mercredi 3 mars 2010

Déclaration de presse Brésil / Haïti

Port-au-Prince, Haïti, 25 février 2010 Président : Mon cher camarade, Monsieur le président Préval, mes chers ministres d'Haïti...
Je serai très bref. Tout d'abord, je souhaite saluer mon cher camarade Préval, président d'Haïti, saluer les ministres d'Haïti qui sont ici, les ministres brésiliens, Et notre cher ami, le président du Sénat d'Haïti, Les représentants de la Minustah, des forces armées brésiliennes, La presse brésilienne et la presse d'Haïti.
La première chose qu'il est important de vous dire est que j'ai eu l'opportunité de participer lundi et mardi derniers, au Mexique, à deux sommets. Un sommet Amérique latine et Caraïbes, et un sommet du Groupe de Rio. Nous avons également organisé une réunion spéciale, avec l'Unasur. Le président Préval a participé à une partie de cette réunion, et je peux dire au peuple haïtien que j'ai rarement vu un tel enclin à la solidarité que lors de ce sommet. Tous les pays, des plus grands aux plus petits, sont disposés à faire tout leur possible afin d'aider Haïti. Ceci est le premier pas important.
La deuxième chose à vous dire est que ma venue ici est motivée par l'importance de voir de mes propres yeux ce que nous voyons à la télévision ou sur les photos, et que je souhaite réaffirmer au camarade Préval que le gouvernement brésilien est disposé à entreprendre tout ce qui sera en son pouvoir. Et plus important encore : le faire avec le gouvernement d'Haïti. Parce qu'il est capital, en ce moment, de renforcer ce gouvernement car c'est par lui que passe la politique de solidarité.
Dans ce sens, nous avons considéré, lors de la réunion de l'Unasur, la possibilité d'un don de 100 millions de dollars à Haïti, dont une partie de l'argent ira directement au gouvernement haïtien de façon qu'il puisse déterminer ce qu'il voudra en faire. La troisième chose, c'est que nous nous en remettrons à son avis. C'est le gouvernement d'Haïti qui doit dire ce qu'il faut faire, où il faut le faire et comment il faut le faire. C'est-à-dire, qu'il ne suffit pas de partir du Brésil, arriver ici et faire les choses de la façon dont nous pensions les faire. Ce pays a un gouvernement légitimement élu et toute l'aide du Brésil ira à ce gouvernement.
Nous avons noté deux choses importantes mentionnées par le président Préval. La première d'entre elles est que l'une des priorités est désormais d'enlever les décombres dans les villages touchés par le séisme, afin d'y construire des campements. Cette idée du camarade Préval est juste, celle de réaliser de petits campements pour qu'il n'y ait pas de risque d'agitation.
Bien, il y a là un problème à résoudre, pour lequel la coordination d'Haïti et la coordination de la Minustah, autrement dit des Nations unies, vont évaluer le nombre et le type de machines dont nous avons besoin pour commencer à faire ce travail. C'est une entreprise de court, moyen et long terme. Le peuple haïtien sait que c'est un travail qui va prendre du temps car il s'agit quasiment de reconstruire le pays et de le faire de façon plus sûre et plus stable que ce qui était fait avant.
Une autre chose que j'ai dite au président Préval est que nous devons désormais faire des démarches auprès de l'ensemble des créanciers d'Haïti, la Banque mondiale, le FMI. Haïti a une dette d'1 milliard 300 millions de dollars* et il faut que le monde prouve qu'il veut véritablement aider Haïti en annulant sa dette.
Il est vrai que l'annulation de la dette d'Haïti ne répondra pas à son besoin immédiat de ressources mais permettra que le pays puisse commencer à établir de nouvelles lignes de crédit auprès du système financier international.
Je veux dire au camarade Préval et aux membres de son gouvernement que si le Brésil a déjà adopté une politique solidaire importante, après avoir vu de mes propres yeux ce qui se passe en Haïti, je peux vous garantir qu'avec ses conseils, nous ferons plus que ce que nous faisions jusqu'à présent parce que la situation est plus grave qu'on ne l'imaginait.
Et dire aux Haïtiens que c'est difficile, mais que dans ce moment de douleur et de désespoir, nous devons aller de l'avant et croire qu'Haïti sortira plus fort de cette crise. Car un peuple qui a lutté comme celui d'Haïti, ce pays qui a été le premier du continent à conquérir son indépendance, ne pliera pas devant une telle adversité.
Je suis certain que les hommes et les femmes d'Haïti sortiront la tête haute et avec beaucoup plus de forces et sauront, avec l'aide qu'ils reçoivent du monde entier, construire un pays plus juste.
Félicitations pour votre travail.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17111

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