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mardi 9 février 2010

Préoccupés pour leur avenir, des jeunes haïtiens sont tiraillés entre la colère et le désespoir après le séisme.

Bien avant le séisme du 12 janvier, l'avenir de la plupart des jeunes haïtiens était fragile et incertain. Après la catastrophe, la vie est tout bonnement arrêtée pour eux. Ils ne savent plus à quel saint se vouer, vu la situation chaotique qui prévaut actuellement dans le pays.
Dans un camp de fortune situé à Pétion Ville, on peut observer les va-et-vient de nombreux jeunes. Parmi eux des élèves, des étudiants et des professeurs. Si certains d'entre eux semblent jouir de leur vacances forcées, d'autres se déclarent fatigués de rester sans rien faire. 
« Je devrais être à l'école à pareille heure en train de recevoir le pain de l'instruction, mais malheureusement, mon école a été détruite. J'ai perdu des camarades de classe, ainsi que deux de mes professeurs lors du séisme » a déclaré, Justin âgé de 15 ans, visiblement désemparé. 
Vivant sous une tente depuis le drame, Kétia, 10 ans, élève du primaire est beaucoup plus pessimiste que les autres.
« Je vois que mon avenir est enterré, il n'y a plus d'écoles. Et l'Etat ne veut rien faire pour nous, hélas c'est foutu ! Donc je vais partir, je ne vais pas rester dans le pays », a-t-elle fait remarquer.
La situation est pratiquement la même pour Franck, étudiant en sociologie à la Faculté des Sciences Humaines, partiellement endommagée après le séisme, mais qui veut tout de même reprendre les cours arrêtés brusquement le 12 janvier dernier.
Ces jeunes, angoissés, se demandent tous dans combien de temps les activités académiques reprendront à Port-au-Prince, la capitale ravagée par le séisme. 
Notons que certaines écoles fonctionnent timidement dans plusieurs villes de provinces, surtout celles qui n'ont pas été touchées par la catastrophe. 
EJ

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