Google

mercredi 4 novembre 2009

Affaire Amaral, Talon d’Achilles de Préval (mise-au-point pertinente)

Jeudi, 08 Octobre 2009 00:00

Radio TV Focus

Par Robert BENODIN RDNP NEWS

Qu'est-ce qui a porté Préval à prendre la décision de se débarrasser d'Amaral Duclona ? On était sur le point d'exiger du gouvernement de Préval qu'il remette Amaral Duclona à la Minustah. La protection qu'offrait le gouvernement à Amaral Duclona était perçue comme une insulte.

La pression diplomatique devenait de plus en plus sévère et insupportable pour Préval. C'est le ministre de l'intérieur qui a donné l'ordre à son chauffeur d'aller demander à Chavannes le responsable du bureau d'émigration de faire un passeport avec 2 visas dominicain et jamaïcain au nom de Jolicœur et de le remettre à Amaral Duclona.

Pour répondre aux insinuations du journaliste du journal Le Monde Jean Michel Caroit concernant l'identité d'Amaral Duclona, deux autorités dominicaines qui ont participé aux interrogatoires, ont affirmé, dans une entrevue à Radio Focus, qu'Amaral a reconnu et avoué formellement son identité. 

Amaral Duclona pour échapper aux poursuites de la Minustah et de la PNH se rendait au palais national pour se mettre à couvert. Préval a demandé aux petits personnels de ne pas en parler. Dès que la Minustah veut se lancer à la poursuite d'Amaral, la police est informée. Elle à son tour informe le palais. Le palais fait transporter Amaral dans des voitures du palais pour aller prendre refuge soit au palais ou chez Madame Marie-Claude Calvin la sœur de Préval. Amaral a échappé de justesse en plusieurs fois aux poursuites de la Minustah grâce à ces types d'interventions.

Amaral Duclona était l'enfant gâté de Préval. Il faisait à sa guise, au palais et à la résidence privée de Préval. Il était celui qui faisait relâcher les kidnappés importants dans lesquels Préval avait un certain intérêt. C'était lui qui dépêchait des gangs pour faire pression sur certaines zones et sur certaines personnes.

Il faut aussi le reconnaître que c'est par l'entremise d'Amara Duclona, Evens Ti Kouto, Sanba Boukman, René Monplezi, John Joel Joseph, Ti Elie, Ti Blanc,

Toutou, Bily, Kadafi, San kanson, etc. que Préval a pu être réélu pour son second mandat. Préval leur doit cette palme.

C'est Amaral qui a géré par téléphone les émeutes de la faim pour renverser Jacques Edouard Alexis. C'est lui qui pendant 3 jours, sous l'ordre du président Préval, a indiqué par téléphone aux émeutiers les maisons privées et de commerce à piller, du nombre des quelles, le local d'Air France. Il a une dent contre la France qu'il accusait d'être l'instigateur du renversement de son protecteur Jean Bertrand Aristide. Il était de faite, à partir du palais, le chef d'orchestre (by remote contrôle) des émeutes de la faim.

Accusé de l'assassinat du consul français, la France peut l'envoyer par devant le tribunal criminel international. S'il continue à chanter comme il le fait maintenant, pour Préval ainsi que pour tous ceux qui ont commandité des crimes qu'Amaral a commis et confessé, les conséquences peuvent être énormes.

Amaral a cité des noms de ceux pour qui il a commis ses crimes :

Jean Bertrand Aristide ; René Garcia Préval ; Jacques Edouard Alexis ; Patrick Elie ; Bob Manuel ; Marie-Claude Calvin (sœur de Préval) ; Jude Célestin ; Mario Andrésol ; Luc E. Joseph ; Paul Antoine Bien Aimé etc.

Amaral Duclona a été un vrai instrument des quatre gouvernements du régime lavalas.

Face à la réalité Amaral a été obligé de prendre conscience rapidement de ce qu'est la manière de penser et d'opérer de Préval, « Nager pou sôti », un individualisme viscéral, doublé d'une débrouillardise anarchique. Si Préval a pu se débarrasser d'Amaral, à qui il doit son second mandat, avec autant d'aisance et de cynisme, qui ne lâchera-t-il pas ?

L'ambassadeur d'Haïti en République dominicaine, Fritz Cinéas est allé demander aux autorités dominicaines de lui remettre le passeport d'Amaral Duclona. Les autorités dominicaines ont refusé. Ce passeport fait parti du corps du délit et du dossier.

L'ancien chef de gang capturé par les autorités dominicaines n'est pas au bout de ses révélations. Maintenant qu'il est sûr qu'il ne sera pas extradé vers Haïti, il semble se sentir plus à l'aide pour faire des révélations sur ses opérations criminelles. À coup sûr les entités étrangères intéressées à connaître les secrets qui entouraient son existence, auraient voulu savoir davantage des collaborations dont il bénéficiait, surtout comment il avait pu, pendant plus de deux ans, se soustraire aux recherches de la Police et des forces de l'ONU.

Les derniers aveux d'Amaral Duclona portent davantage sur les derniers assassinats auxquels il a participé, ainsi que sur les moyens de s'abriter alors qu'il était être « activement recherché par la Police » .On estime que la liste des victimes de Duclona est extrêmement longue et que la MINUSTAH est devenue partie prenante dans son interrogation parce que, en sus du consul honoraire de France tué en mai 2005 et dont la mort lui est imputée, l'ancien chef de gang serait aussi l'auteur de l'assassinat d'un soldat onusien en Haïti.

C'est pourquoi des représentants de l'ONU, avec des collègues d'autres pays, accompagnés par des officiels du DNCD, l'organisme dominicain de lutte contre les stupéfiants, ont interrogé à plusieurs reprises Amaral Duclona. Les informations qu'il a données ont fait dresser les cheveux sur la tête de plus d'un.

Un des derniers assassinats à son actif

Dans l'objectif d'alléger ses peines au cas où si il serait éventuellement extradé vers la France, Amaral Duclona a fait des révélations extraordinaires aux agents français présents au cours de ses interrogations. Grâce à celles-ci on détient les premières informations concernant la disparition d'un officiel du gouvernement, en l'occurrence le directeur des marchés publics, Robert Marcello. En effet, selon des sources proches du DNCD, Duclona a révélé avoir lui-même kidnappé et exécuté M. Marcello, à l'instigation, dit-il, d'un autre fonctionnaire du gouvernement haïtien.

Il a laissé entendre que la victime avait des démêlés avec son collègue du Centre national des équipements (CNE), qui voulait s'en débarrasser. À en croire Duclona, Jude Célestin, qui convoitait le juteux contrat des réparations des infrastructures détruites par les ouragans et tempêtes de 2008, voulait se l'approprier sans appel d'offres.

Le chef de gang explique encore que Robert Marcello s'était opposé à ce que le contrat soit octroyé
à Célestin parce que cela empêcherait à l'État d'avoir la meilleure partie dans cette affaire. Comme de fait,
le CNE a pu décrocher le contrat sans avoir été obligé d'affronter des compétiteurs. À l'époque il
déclarait que le Parlement haïtien n'avait rien à y voir.

Le contrat recherché et obtenu par Jude Célestin lui a été donné par le président Préval, qui avait alors court-circuité les parlementaires dans la gestion des fonds destinés au financement des projets confiés au CNE. Il s'agit, on se rappelle, de 90 millions$ USD des 197 millions $USD tirés des fonds de « Pétrocaribe » qui, aujourd'hui, font l'objet d'un débat intense entre le Parlement et le gouvernement.

En effet, des parlementaires des deux Chambres étant montés au créneau contre ce qu'ils qualifient de décaissements sans justification de fonds provenant de Pétrocaribe, se voient remettre par le gouvernement Pierre-Louis des documents n'ayant aucun rapport avec les « œuvres» accomplies. Pour cette raison, certains parlementaires révoltés qualifient carrément de « vol » les 197 millions $ USD estimant que les explications fournies par l'équipe au pouvoir n'ont pas réussi à dissiper les doutes, ni à prouver que les fonds ont été dépensés régulièrement. Parfois Amaral Duclona couchait au Palais ?.

Au cours des dernières séances d'interrogation, Amaral Duclona a fait d'autres révélations qui sont des perles, indiquant que parfois, quand il courait le risque de se faire appréhender, il prenait logement au Palais national.
L'ancien homme fort de Cité Soleil a expliqué qu'il a passé la nuit au moins une trentaine de fois en la résidence officielle du chef de l'État. Il dit se rappeler une fois qu'il était vraiment sur le point d'être «happé » par les forces de l'ordre constamment à ses trousses. Il prétend avoir été sauvé de justesse grâce à l'arrivée d'un véhicule blindé venu expressément le chercher.

Dans ses aveux, l'ancien bandit laisse croire qu'il jouissait de relations privilégiées avec des personnalités de haut niveau du gouvernement. Il a précisé que sa qualité d'homme fort du mouvement Lavalas lui donnait accès  aux hautes autorités du pouvoir au sein même du  gouvernement Préval.

Hébergé par la sœur du président ? Les interrogateurs d'Amaral Duclona restent sceptiques quant à ses révélations, dont les unes sont plus spectaculaires que les autres. Par exemple, quand il avoue avoir été souvent hébergé par la sœur du président, Marie-Claude Calvin. L'ancien chef de criminels adonné l'impression qu'il était un habitué de la maison de Mme Calvin, soulignant qu'il y prenait souvent refuge et qu'il y a séjourné plus que partout ailleurs, expliquant au passage qu'il avait d'autres cachettes à la capitale.

Toutefois, il n'est pas passé par quatre chemins pour faire comprendre que le refuge offert par la résidence de Marie-Claude Calvin était le plus sûr. Tout au long de son interrogatoire, Amaral Duclona, antérieurement à la déclaration faite par le procureur national en matière d'extradition selon laquelle le prisonnier sera remis aux Français et non au gouvernement Préval, se montrait particulièrement discret.

Il se contentait d'affirmer qu'il était l' «ami personnel du président Aristide » et qu'il avait beaucoup d'influence au sein de l'actuel gouvernement haïtien. Mais ensuite, lorsqu'il a appris que les autorités dominicaines n'allaient pas agréer la demande de son expulsion vers Haïti qu'avait formulée le gouvernement haïtien, il s'est montré «plus bavard » et « si plus osé ».

On prétend que les «bombes qu'il a lâchées, sous forme de révélations spectaculaires relatives à sa cachette et à ses plus récents crimes, ont fait suite aux déclarations de Me Gisela Cueto, procureur du District national de
Santo Domingo responsable des dossiers d'extradition.

Préval avait été prévenu. L'annonce adressée au gouvernement Préval par le procureur du district national de la République dominicaine informant les autorités haïtiennes qu'Amaral Duclona sera remis à la France et non à Haïti n'avait pas pris le président haïtien au dépourvu, puisqu'il était déjà informé de cette décision, environ une semaine plus tôt.

En effet, la semaine dernière, lors de la visite en Haïti des chanceliers français et brésilien, le chef d'État haïtien avait été informé par Celso Amorin alors présent au Palais national avec son collègue français Bernard Kouchner. Au moins deux diplomates ont indiqué que M. Amorin avait fait comprendre au président Préval que la France aurait la première l'occasion d'interroger et de faire passer en justice Amaral Duclona.

Ensuite, il avait précisé alors, il existe au moins un autre État dont des citoyen sont été victimes de kidnapping, d'invasion de résidence et de braquage par Amaral ou ses lieutenants, et qu'ils voudraient bien interroger l'ex-chef de gang. Ce n'est qu'après, explique-t-il, que pourrait venir le tour d'Haïti. Il semble que le chef de la diplomatie brésilienne a poliment fait une remontrance au président haïtien.

De fait, si Haïti voulait vraiment sévir contre ce criminel, il aurait été capturé parles forces de l'ordre dans son
pays depuis bien longtemps déjà et qu'il ne se retrouverait pas prisonnier en République dominicaine aujourd'hui. Les dernières révélations d'Amaral Duclona sont d'une gravité extrême.

Car, à l'entendre décrire ses activités criminelles et ses liaisons avec le pouvoir —ou des personnes importantes au sein du pouvoir —, il paraît dire qu'Aristide n'est pas son seul et unique « » et le personnage avec qui il entretient des relations privilégiées.



Nouveau! Découvrez le Windows phone Samsung Omnia II disponible chez SFR. Cliquez ici

Aucun commentaire: