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jeudi 29 octobre 2009

ETRE HAITIEN EN REPUBLIQUE DOMINICAINE...HAITIANNISATION DE LA FRONTIERE DOMINICIANE

Haïti Recto Verso vous présente la traduction d'un article journalistique ou il est question d'un pan de la réalité des haïtiens qui vivent en République Dominicaine.  Notre intérêt c'est de parler aussi de « nos oubliés de la frontière ». Ces articles ont été écrits pour dénoncer ce qui est vécu comme l'haïtiannisation de la région frontalière de la République Dominicaine. A force d'en parler, à force d'y mettre un certain ton, la peinture de cette réalité peut servir à alimenter certains sentiments. Cependant en les lisant de façon objective, avec un certain recul on peut facilement y voir ou se trouvent les victimes ainsi que les bourreaux…Bonne lecture !
MASSIVE IMMIGRATION HAITIENNE DANS LA ZONE: Des haïtiens s'installent dans les villages frontaliers
Adriana Peguero - 9/28/2009
Traduction : Haïti Recto Verso

Dans des dizaines de communautés, plus de 80% de la population est de nationalité haïtienne
Los Arroyos, Pedernales.- Ils arrivent en bandes sous l'ombre de la lune, certains meurent de faim et de soif  dans leur entêtement à s'établir en territoire dominicain, en traversant la cordillère du Bahoruco, racontent les gens. "Nous sommes venus ici à la recherche de la vie, parce que là-bas les temps sont durs. Ici nous trouvons du travail, nous trouvons de quoi manger et de quoi envoyer à la famille là-bas" dit Monsieur Louis Sensili, qui avec un ami est parti d'Haïti à pied sans déjeuner  en route pour la République Dominicaine. Il raconta qu'il est très facile d'atteindre ce pays, parce que le voyage dure seulement dix heures et il ne rencontre jamais de problème pour rentrer ou sortir, pour cette raison il le fait fréquemment  avec la même liberté dont il jouit pour passer d'un endroit à un autre dans son  propre pays.
IL s'agit d'une immigration pacifique d'haïtiens "a alerté le sénateur pour la province de Pédernales, Dionis Sanchez, en précisant que cette province possède des dizaines de communautés avec plus de 80% des gens de nationalité haïtienne, parce que les anciens habitans dominicains ont émigré vers d'autres contrées.
Parmi ces communautés on cite, Los Arroyos, Mencía, Aguas Negras, Las Mercedes, La Manigua, Los Altagracianos, Los Cayucos, Sitio Nuevo, Sitio Quemao, Zumbú, Los Mogotes et  La Seiba.
"Ce qui se passe c'est que les dominicains ont abandonné leurs maisons à la recherche de meilleurs horizons, et les haïtiens les ont occupées en quête du même trésor", a-t-il expliqué. Mencia enclavée dans la chaîne de montagne du Bahoruco, il y a dix ans , était une communauté prospère à cause de sa production agricole, mais aujourd'hui à peine y vivent quelques dominicains.
Sanchez a souligné  qu'ici, les maisons construites par l'ex président Balaguer sont habitées en totalité par des haïtiens, parce que leurs propriétaires les ont laissées seules et ceci a attiré des haïtiens qui eux aussi cherchent à sortir de la misère.
La mairesse de la communauté, Adalgisa Matos, dit connaître des personnes qui ont vendu leurs maisons pour 5.000 pesos aux haïtiens." Au niveau du chef lieu de la province, il existe des quartiers  ou habitent exclusivement des haïtiens.
Ici nous avons le camp de l'aviation et d'autres qui se trouvent derrière le cimetière municipal" a-t-elle révélé.
Dans toutes les communautés établies dans les environs de la chaine du Bahoruco et autres zones rurales de Pedernales, il y a une présence haïtienne massive, assurent les dirigeants communautaires et les présidents des juntes de voisins.
Jorgillo Segura a souligné que l'immigration haïtienne en territoire dominicain ne peut être détenue et se manifeste comme une rivière en cru. Malgré l'exode des dominicains, les haïtiens maintiennent la production agricole.
Il assure que souvent dans les montagnes de pedernales on rencontre des cadavres d'Haïtiens, qui meurent probablement de faim, de soif et d'épuisement. « Ces gens sont désespérés et nos autorités se croisent les bras. Les haïtiens nous ont chassés de notre territoire. Aujourd'hui, ils possèdent les maisons qui nous appartenaient ainsi que les exploitations agricoles », a-t-il ajouté.
Leur présence dans la zone se fait sentir quand on parcourt ces communautés, sur le trajet en effet, les seules personnes que croise le visiteur sont de nationalité haïtienne ; se déplaçant à moto, a pieds ou à cheval, et en arrivant à destination c'est comme si on se retrouvait en territoire haïtien.
Jorgillio Segura croit que dans les antres des montagnes de Pedernales doivent résider plus de 500.000 haïtiens ; la grande majorité travaillant dans la production agricole selon le système de moitié..
Monsieur Pedro Pascual, habitant de la communauté Las Mercedes, a informé de son côté que l'exode des haïtiens vers la République Dominicaine a connu une certaine croissance durant ces trois dernières années.
 
Jorgilio Segura señaló que en las montañas de Pedernales deben haber más de 500 mil haitianos viviendo, la mayoría dedicada a la producción agrícola a media.
El señor Pedro Pascual, habitante de Las Mercedes, informó que el éxodo de haitianos hacia esa zona de República Dominicana se ha incrementado en los últimos tres años.
Les "jardins" et les produits
La production agricole de Pédernales  se base totalement sur la main d'œuvre haïtienne expliquent les dirigeants et les autorités de la région. Cependant, la majorité des jardins a été cédé aux haïtiens selon le système de moitié.
On donne la terre et les semences aux haïtiens  qui travaillent la terre et au moment de la récolte, le fruit du travail se partage en deux.
Le gérant adjoint de la Banque Agricole de Barahona, Ramon Lazala, a expliqué qu'une bourse de 50.000.000 de financement se trouve à la disposition  pour la production d'oignons, pommes de terre, haricots, fruits et légumes, avocat et la production animale.
ILS VIVENT COMME EN HAITI…L'HERITAGE
Les haïtiens ont amené avec eux  leurs problèmes, parce qu'ils vivent dans les mêmes conditions de pauvreté, misère, promiscuité et la culture de leur pays.
Les enfants déambulent nus de la tête aux pieds, sales, affamés et quand arrive la nuit, ils couchent dans des nattes ou dans une sorte de nid fait de feuilles de bananiers, quoiqu'il y en a dont les parents ont monté des lits sur des pieux pour qu'ils ne soient pas la cible de bestioles  quand ils dorment. 
Ils utilisent le bois pour cuisiner leurs aliments et habitent dans des maisonnettes en carton.
Les fillettes jusqu'à l'âge de six ans ne portent que des culottes très sales et les garçonnets de cet âge sont souvent nus, même dans le froid le plus cruel. Ils restent pieds nus toute la journée et quand arrive enfin quelque chose à manger, très peu ont l'accès à une cuillère, parce que rares sont les maisons qui disposent d'ustensiles de cuisine. Cependant, la Planification familiale est un sujet inconnu, car le manque de ressources ne permet pas aux couples de l'utiliser pour freiner la procréation.
Autorités et représentants de la communauté
Dionis Sanchez, Sénateur pour la Province de Pedernales
« Nous autres, nous n'avons pas les capacités, comme pays, d'assumer la responsabilité de prendre en charge une nation. Déjà, 30% des ressources consacrées aux soins de santé est absorbé par des citoyens haïtiens, pour cette raison il est indispensable que des pays plus puissants interviennent »
Adalgisa Matos, Maire de Pédernales
« Les dominicains sont entrain de partir d'ici. Ils nous laissent seuls, mais ils sont poussés par le besoin qui les oblige à abandonner leurs maisons et leurs propriétés ».
Ici les jeunes de la brousse n'ont pas d'avenir, s'ils ne partent pas faire des études à la Capitale ?
Jorgilio Segura, dirigeant communautaire
« Nous on est déjà dehors. Les haïtiens nous ont déjà chassés d'ici et je suis inquiet du laisser aller des autorités. Les haïtiens passent par là et peu à peu ont occupé nos montagnes et personne ne fait rien de rien »
http://www.listin.com.do/app/article.aspx?id=116308
 


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