Le Conseil de sécurité de l’ONU réclame une forte mobilisation internationale en faveur d’Haïti
Au terme d’une tournée d’évaluation de quatre jours, les quinze membres de la délégation mettent également le pays en garde contre "toute nouvelle crise politique" et prônent le "consensus" parmi les haïtiens
dimanche 15 mars 2009, Radio Kiskeya
Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé son soutien à Haïti et appelé à une mobilisation de la communauté internationale en faveur du pays, à l’issue d’une mission d’évaluation de quatre jours qui s’est achevée samedi.
Les quinze membres de la plus haute instance des Nations Unies, parmi eux la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis, Susan Rice, ont estimé qu’Haïti avait besoin d’un appui international sans faille pour poursuivre le processus de stabilisation de sa très faible économie et la consolidation des acquis sur le plan sécuritaire parallèlement au renforcement institutionnel.
« Ce qui importe maintenant est que la communauté internationale s’engage vis-à-vis du peuple et du gouvernement haïtiens et qu’elle continue à manifester son appui. De leur côté, les haïtiens doivent jouer leur partition », a martelé Jorge Urbina, président de la délégation et ambassadeur du Costa Rica à l’ONU, lors d’une conférence de presse à l’aéroport international Toussaint Louverture.
« Haïti ne doit plus connaître de nouvelles crises politiques », a poursuivi le diplomate centraméricain invitant les différentes composantes de la société à s’orienter vers le compromis. « La société haïtienne a aujourd’hui une opportunité historique d’aller vers un avenir meilleur et de laisser derrière elle les problèmes du passé », a fait remarquer M. Urbina.
Le Conseil de sécurité a, par ailleurs, souligné l’importance du travail accompli par la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) depuis le début de son déploiement en 2004. « Dans quelques mois, le Conseil va réexaminer le mandat de la mission en vue de l’améliorer », a affirmé la délégation qui précise qu’en dépit des progrès réalisés, des défis restaient à relever sur le plan de la sécurité, du renforcement institutionnel et du développement économique et social.
« Il y a des progrès, mais des efforts s’avèrent nécessaires pour combattre la corruption et convaincre la communauté internationale, particulièrement les bailleurs de fonds », a indiqué l’ambassadeur Jorge Urbina. Il a rappelé à ce propos que les pays donateurs participeront à une nouvelle conférence internationale sur Haïti les 13 et 14 avril prochains à Washington.
« Les efforts visant le renforcement de la police, de la justice et de l’administration des frontières doivent continuer afin que les résultats que nous recherchons tous soient obtenus », a enfin répété le président de la délégation.
Durant leur séjour, les membres de la mission ont eu des entretiens notamment avec le Président René Préval, la Première ministre Michèle Pierre-Louis, les présidents du Sénat, Kély Bastien et de la Chambre des Députés Louis-Jeune Levaillant, les représentants de la classe politique et de la société civile. Ils ont également rencontré le chef de la MINUSTAH, Hédi Annabi, les diplomates représentant les principaux « pays amis » d’Haïti ainsi que les représentants de la Banque mondiale, de la Banque interaméricaine de développement (BID) et de la Communauté Caraïbe (CARICOM).
Outre Port-au-Prince, leurs déplacements dans les villes des Gonaïves (Artibonite, nord), de Fort-Liberté et de Ouanaminthe (Nord-Est) ont permis aux diplomates de faire le point sur différents thèmes essentiels de l’agenda de cette visite, tels la sécurité, la stabilité politique, la réforme judiciaire, les droits humains, le développement économique et social et la gestion frontalière.
La visite du Conseil de sécurité est intervenue après celle de 24 heures à Port-au-Prince du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et de l’ancien Président américain Bill Clinton qui ont aussi plaidé pour un soutien international accru à Haïti.
Environ 9.000 militaires et policiers internationaux font partie de la mission onusienne déployée à travers le pays. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5754
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 16 mars 2009
Le Conseil de sécurité de l’ONU réclame une forte mobilisation internationale en faveur d’Haïti
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