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samedi 14 mars 2009

Accoucher en Haïti est dangereux ; Taux élevé de mortalité materne

Accoucher en Haïti est dangereux ; Taux élevé de mortalité materne

Jonathan M. Katz - 3/14/2009

Traduction : Decky Lakyel Pour Haïti Recto Verso

Port-au-Prince.- Accoucher est un évènement dangereux en Haïti pour les femmes pauvres d’Haïti, la nation avec l’indice de mortalité le plus élevé de l’hémisphère occidental. Pour 100.000 femmes, 630 moururent à cause des complications liées à la grossesse en 2006 : cinq fois la moyenne en Amérique Latine et la Caraïbe, selon les Nations Unies.

« L’indice de mortalité materne en Haïti est embarrassant pour le monde occidental… ce sont des décès évitables », déclare la Docteur Wendy Lai, une obstétricienne travaillant avec le groupe Médecins sans frontières-Hollande.

Les spécialistes ont dit que la situation s’est améliorée ces dernières décades, grâce à la prise en charge gratuite dans certains hôpitaux et le travail d’organisations non gouvernementales comme MSF Médecins sans frontières et Partenaires en santé. Médecins sans Frontières a aménagé récemment dans une enceinte plus grande après avoir occupé pendant deux ans et demie dans un édifice tellement congestionné que les médecins ne pouvaient pas se déplacer entre les lits des patients.

Cependant les besoins sont encore multiples dans un pays de 10.000.000 d’habitants possédant le plus grand indicé de natalité de l’hémisphère occidental avec 36 naissances pour 100.000 habitants

La santé materne est un des sujets sur lesquels ont insisté l’Initiative Global Clinton et les organismes des Nations Unies, faisant partie d’un appel plus large en vue d’augmenter l’aide et les investissements fait cette semaine par L’ancien président américain Bill Clinton et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon durant une visite réalisée en Haïti.

Le pays Caribéen fait face à un déficit budgétaire de 100 millions de dollars et arrive à peine satisfaire les besoins médicaux les plus basiques après le passage des trois ouragans qui ont causé pas mal de dégâts en 2008.

Cependant, les hôpitaux ayant des services de maternité sont peu nombreux et ne peuvent pas prendre en charge la totalité des patientes. Les centres publics touchent pour les médicaments et pour l’octroi et l’utilisation des lits. Beaucoup de femmes enceintes dépensent leurs économies dans le paiement des taxis qui les conduisent à l’hôpital.

Pour cette raison beaucoup accouchent seules à la maison ou avec l’aide de sages-femmes qui ne possèdent pas l’entraînement adéquat et ont recourt à des remèdes faits maison.

L’hôpital de Médecins Sans Frontières possède 66 lits et prend en charge une moyenne de 1.000 accouchements par mois.

L’hôpital concentre son activité sur les accouchements dans le cadre de l’urgence. En Haïti cela signifie des complications comme l’éclampsie et la pré-éclampsie qui provoquent l’hypertension, hyperproteinurie et œdème qui peuvent être à l’origine de convulsions, arrêts cardiaques, accidents vasculo-cérébraux et la mort.

Quoique ces complications puissent se présenter partout, leur incidence est beaucoup plus élevée en Haïti – 14 pour 2000 grossesses face à 1 cas pour 2.000 à 3.000 grossesses aux USA, selon l’institut national de Santé.

Etant donné que la cause de l’éclampsie et de la pré-éclampsie c’est la grossesse, le seul remède reste la naissance du bébé

http://www.listin.com.do/app/article.aspx?id=94404

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