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mercredi 31 décembre 2008

Soup la souple !...LA SOUPE S’IL VOUS PLAIT

Ceux qui n’auront pas droit à un bon bol de soupe très tôt le matin du premier janvier pour une raison ou une autre, sentiront plus que tout le poids de l’éloignement le poids de cette forme d’exile identitaire qui nous pousse à passer à côté d’éléments primordiaux de notre vie et de petits instants de notre existence qui renforcent notre être et notre fort intérieur.
Le Nouvelliste pense à vous et vous fait venir l’eau à la bouche à la lecture chaude et fumante de cet article qui nous ramène à la tradition de notre bonne veille soupe au giraumont….

Depuis 1981, l'historienne Bayyinah Béllo, à travers la Fondation Marie-Claire Heureuse Félicité Bonheur Dessalines, se donne pour mission de renforcer la tradition de la soupe au giraumon dans différentes régions du pays, même dans les endroits les plus reculés. Une nouvelle année commence.
La tradition se poursuit dans le coeur de tous les citoyens du monde et de chaque haïtien en général.

« En ces temps où le pays est sous contrôle d'une force d'occupation, la soupe de l'Indépendance est importante pour les haïtiens de conserver cette tradition afin de
prouver aux étrangers et aux ennemis de 1804 que l'essence même de la fierté demeure inébranlable;
que les difficultés sociopolitiques et économiques d'Haïti mise sous tutelle n'est qu'un carrefour; que le pays finira tôt ou tard par le traverser ! », a déclaré au local de la Fondation Marie-Claire Heureuse Félicité Bonheur, Bayyinah Béllo à un public venu prendre part au lancement des activités en prélude à la soupe du premier janvier.
Dans la cour de la fondation, tout près d'une grosse chaudière fumante de soupe, l'assistance composée de membres de la fondation et d'étudiants de la Faculté d'Ethnologie, vient se servir le potage qui aiguise l'appétit.
Signalons la présence des anthropologues et sociologues, des représentants du Groupe de Recherche en Ethnologie et Patrimoine (GREP) dont Alexis Wilfrance, Claudine Duclair, Junior Thélisma, Ronite Louima et Sergo.
« La soupe de l'indépendance ne se prépare pas avec de la viande, celle-ci élimine les enzymes que le « joumou » apporte en termes de vitamine à notre corps et à notre santé », a dit madame Béllo, appuyée par madame Judy C. Roy.
Elles ont profité de cette opportunité pour faire un tour d'histoire autour de la vie et les œuvres de la femme de Jean-Jacques Dessalines.
Dans toutes les couches de la population haïtienne ainsi que dans la diaspora, la soupe aux couleurs d'or est préparée de très tôt dans la matinée du premier janvier pour être distribuée aux membres de la famille.
Dans le temps, elle se partageait entre amis, proches voisins et inconnus. On venait parfois de très loin pour partager la soupe richement vitaminée.
Depuis plusieurs années, soit en 1981, l'historienne Bayyinah Béllo, à travers la Fondation Marie-Claire Heureuse Félicité Bonheur Dessalines, se donne pour mission de renforcer cette tradition dans différentes régions du pays, même dans les endroits les plus reculés.
Des équipes de citoyens encore attachés au symbolisme de leur histoire se mobilisent et collaborent selon leurs moyens pour recréer l'ambiance du premier jour de l'an. Signalons pour l'histoire que la coutume de la soupe n'est pas très différente de celle des Gaulois. Dans l'une des épisodes d'Astérix, ces derniers la réclamaient : « La soupe, la soupe, la soupe ! » En Haïti, le peuple est très accroché à cette tradition vieille de plus de deux siècles.

Dominique DOMERÇANT
HRV opine
Notre bonne veille soupe au giraumont du premier janvier ! C’est sans doute une des traditions encore vivantes en Haïti. Les crises sociales et financières n’ont pas enlevé tout le symbolise de cette soupe du premier jour de l’an.
Les haïtiens de la diaspora perpétuent de leur côté cette tradition aussi. Il est d’usage de chercher le marché du coin ou l’on peut se procurer le giraumont, élément essentiel de la soupe.
Des variétés asiatiques très répandues en Europe font l’affaire.
Et en plus c’est succulent.
Les étrangers apprécient beaucoup notre « SOUP ».
Mais il manque cette caractéristique plus que particulière qui faisait de la soupe un moment de partage et de fraternité. Car el premier janvier il fallait compter les maisons des mais ou il allait falloir aller manger ou « boire » son bol de soupe !

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