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jeudi 13 novembre 2008

Les mairies sont responsables des constructions anarchiques selon l'ingénieur Gerald Jean Baptiste

L'ancien directeur du service de contrôle des constructions privées au Ministère des Travaux Publics Transport et Communication (MTPTC), Gerald Jean Baptiste, affirme que le non respect de la procédure légale dans la délivrance des permis de construction est la principale cause de la multiplication des constructions anarchiques dans la région métropolitaine.
L'ingénieur Jean Baptiste soutient qu'en vertu de la loi de juin 1924, les autorités municipales doivent acheminer les plans de construction au ministère des Travaux publics en vue d'obtenir un avis favorable des ingénieurs sur la garantie des constructions. Selon lui, les techniciens en charge du service ont la latitude de réclamer toutes informations utiles avant d'accorder un avis favorable. Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, M. Jean Baptiste a expliqué qu'il avait à sa disposition en 1976, une équipe de 12 inspecteurs chargée d'interdire les constructions sans autorisation. I
nterrogé sur la responsabilité du ministère des travaux Publics dans le désordre actuel, l'ingénieur Jean Baptiste assure que les compétences sont toujours disponibles. " Les autorités municipales n'envoient plus les plans de construction au service de contrôle qui a été intégré au département de planification urbaine du MTPTC", ajoute t-il.
L'ingénieur Jean Baptiste est alarmé par les multiples constructions anarchiques qui selon lui peuvent conduire à d'autres drames. " Les mairies doivent démolir les constructions qui représentent un danger pour la collectivité", argue t-il estimant qu'il faut commencer par les bâtiments à plusieurs niveaux.
L'ingénieur Jean Baptiste préconise que l'état délègue des spécialistes pour superviser les plans mais aussi l'exécution des constructions. " Il faut vérifier le ferraillage et la préparation des bétons", martèle t-il rappelant que le non respect des normes peut conduire à des catastrophes. De plus, il croit que les autorités locales et gouvernementales doivent appliquer la législation en créant des lotissements tout en détruisant les constructions anarchiques.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14353
HRV commente :
Il est assez bien ancré dans les coutumes haïtiennes de critiquer une administration à laquelle on a appartenue quand on y occupe aucun poste. On oublie qu’il suffit de rien pour que l’on devienne des EX d’une administration.
C’est dans ce contexte que le Président Preval a responsabilisé toutes les administrations que le pays a connues depuis le temps de la colonie jusqu’à nos jours. Même s’il ne pourra jamais se prévaloir d’une réalisation quelconque lors de son premier mandat. Il pourra toujours dire qu’il a été l’un des rares présidents à avoir passé la main à un autre élu démocratiquement. Mais sacrée gloire ! Putain de cadeau!

Aux temps forts du désastre de cette période cyclonique, l’ancien premier ministre Monsieur Gérard Latortue est sorti de ses gonds pour s’en prendre aux autorités actuelles. Il a oublié cependant qu’il est parti d’Haïti par l’une des plus petites des portes.
Nous avions eu l’immense plaisir et privilège de suivre un exposé magistral présenté et préparé par Monsieur Gérald Jean Baptiste en France, le mois dernier, sur la problématique de l’eau potable et de l’assainissement en Haïti. Nous ne doutons pas de ses compétences, ni de ses capacités ni de sa bonne volonté. Le projet autour de l’eau potable est assez bien articulé.
Nous avions appris que certaines villes d’Haïti allaient pouvoir disposer d’eau potable 24 heures sur 24 dans pas longtemps. La ville de Saint marc avait été citée nommément. Un des assistants de l’atelier lui avait posé le problème des bidonvilles qui germent et poussent à une allure vertigineuse, il avait répondu que ces quartiers devaient être déplacés. A la question de qui attendait quoi pour commencer à déplacer les bidonvilles, les réponses attendues ne sont jamais venues.
Monsieur Gerald Jean Baptiste a dirigé le bureau de la supervision des constructions privées. En quelle année ? Combien de constructions ont été démolies pour non conformité avec les lois en vigueur ?
Combien de bidonvilles ont été érigées pendant son administration ?
Pour la question de l’eau potable, monsieur Gérald Jean Baptiste, votre administration sera probablement pointée du doigt. Faites en sorte que les critiques ne soient pas justifiées pour le bien-être des haïtiens.
(Photos de Nancy Roc)

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