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mercredi 22 octobre 2008

Sandro Joseph pourrait être écarté de son poste par le chef de l’état

Le chef de l’état, René Préval, envisage une mise à l’écart de Sandro Joseph de la direction de l’Office Nationale Assurance (ONA) afin de faciliter le travail du juge instructeur en charge du dossier. " Pour faciliter le traitement du dossier on peut l’écarter", a indiqué le président Préval précisant que cette décision ne doit pas être considérée comme une accusation.Il a fait remarquer que sa décision vise à éviter toute interférence dans le traitement du dossier par les autorités judiciaires. Soulignant que son souhait est que la procédure judiciaire suit son cours, M. Préval a révélé que le dossier de corruption à l’ONA a été transmis hier mardi au cabinet d’instruction. Répondant aux questions des journalistes, le président Préval a expliqué sa démarche par le souci d’éviter toute confusion entre les pouvoirs. " Nous ne sommes pas responsables de l’appareil judiciaire", argue t-il rappelant que le président de la république ne doit pas se substituer aux institutions. Le chef de l’état dit ne pas voir de problème dans le traitement du dossier de blanchiment d’argent au sein de l’ONA. " L’ULCC a soumis son rapport au commissaire du gouvernement lequel a transmis le dossier au juge instructeur", explique t-il. Au début du mois, l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) avait sollicité du parquet de Port-au-Prince, la mise en mouvement de l’action publique contre le directeur de l’ONA, Sandro Joseph, accusé d’avoir mal géré les fonds des assurés.Selon l’ULCC, M Joseph avait entre autres dépensé 27 384 dollars pour offrir un véhicule en cadeau à son ex-compagne, Judith Drouillard Benoît. Selon les documents, Sandro Joseph avait décaissé cette somme le 14 février 2007, jour de la saint Valentin et date anniversaire de la naissance de son ex-compagne.
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Le directeur de l’ONA pourrait être "écarté", selon le Président Préval
Le chef de l’Etat y voit une solution pour mettre à la disposition de la justice Sandro Joseph accusé de "blanchiment d’argent"
mardi 21 octobre 2008,
Radio Kiskeya

Le Président René Préval a annoncé mardi son intention d’écarter le directeur général de l’Office national d’assurance vieillesse (ONA), Sandro Joseph, afin de le mettre à la disposition du cabinet d’instruction qui enquête sur son implication présumée dans le « blanchiment d’argent ».
Le chef de l’Etat, qui a précisé qu’il n’accusait pas pour autant M. Joseph, s’exprimait lors d’une conférence de presse à l’aéroport international Toussaint Louverture, quelques heures après son retour du Canada où il a participé le week-end dernier au XIIe sommet de la Francophonie..
« Nous pouvons écarter Sandro Joseph pour faciliter le traitement du dossier, sans porter des accusations contre lui », a affirmé M. Préval en réponse à une question d’un journaliste de Radio Kiskeya. Il a aussi donné l’assurance que l’Exécutif entendait éviter toute « interférence » dans cette affaire, rappelant qu’il ne pouvait se substituer aux autorités judiciaires.
Le Président a estimé qu’il revient désormais au cabinet d’instruction de se prononcer sur le dossier, l’Unité de lutte contre la corruption et le parquet de Port-au-Prince ayant déjà joué leur partition.
Il y a quelques jours, le Sénateur Jean Hector Anacacis, réputé proche du chef de l’Etat, l’avait invité à limoger le directeur général de l’ONA afin de permettre sa comparution en justice.
Dans le cadre d’une affaire à rebondissements qui a défrayé la chronique et tenu en haleine, ces dernières semaines, l’opinion publique, Sandro Joseph est soupçonné d’avoir acheté au comptant une voiture neuve à son ex-compagne, Judith Drouillard Benoît, pour la coquette somme de 27.000 dollars américains, le jour de la Saint-Valentin, le 14 février 2007.
Officiellement visé par un mandat d’amener après avoir échappé in extremis à une offensive de la police judiciaire à son propre bureau, le haut fonctionnaire nie toute responsabilité dans cette transaction, préférant parler d’une machination politico-judiciaire contre lui. Selon l’un des avocats du patron de l’ONA, Aviol Fleurant, Mme Benoìt aurait eu dans le temps une liaison avec Jacques Baudouin Kétan, un puissant trafiquant de drogue haïtien emprisonné et condamné aux Etats-Unis.
Pour éviter toute « médiatisation à outrance » du dossier qui dégénérait en un affrontement à distance entre quatre acteurs, Sandro Joseph, Judith Benoît, le chef du parquet de Port-au-Prince, Me Joseph Manès Louis et son prédécesseur, Claudy Gassant, le Premier ministre Michèle Pierre-Louis avait annoncé la semaine dernière devant une commission sénatoriale qu’un juge d’instruction était désormais en charge de cette affaire. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5349
HRV Commente :
Le miracle n’aura surement pas lieu. Oui. Disons…non. LE miracle de voir une enquête aboutir un jour en Haïti malgré des preuves irréfutables.
Ce croustillant dossier devrait être traité au creuset de la transparence universelle dans un pays classé parmi les nations-renégats à cause de la corruption et le désengagement institutionnel. Mais il passera comme à l’accoutumé aux cribles natif-natales, notre bon « kasé fèy kouvri sa ».
Il faut reconnaître que dans l’entourage de ces allégations de corruption gravitent des personnages et des noms pas des plus idoines ni des plus propres.
Le bruyant avocat de la bénéficiaire qui semble de par son passé avoir appris que c’est un acte d’intelligence que de savoir manger dans tous les râteliers.
Parallèlement aux accusations de corruption prouvées par l’achat de ce véhicule de luxe, il conviendrait aussi de traiter les prêts hypothécaires accordés à des parlementaires, faisant intervenir les sous d’une institution à vocation sociale qui aurait investi cependant moins de 3% dans ce domaine.
La facilité avec laquelle les sénateurs impliqués ont reçu leurs prêts hypothécaires pourraient facilement rentrer dans le cadre de ce que l’on appel trafic d’influence. Personne ne peut affirmer que tous les assurés de l’ONA peuvent bénéficier de prêts établis dans des conditions similaires à celles qui ont rendu faciles les transactions en faveur des parlementaires.
On comprend mieux pourquoi – si ma mémoire est bonne- Monsieur Sandro Joseph avait bénéficié d’une bonne note lors d’une présentation au cours d’une convocation devant le parlement.

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