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jeudi 18 septembre 2008

L’ONU s’inquiète du peu d’enthousiasme des donateurs d’Haïti

Moins de 2% des 108 millions de dollars sollicités ont été jusqu’ici recueillis alors que les cas de diarrhée et de malaria se multiplient dans les communautés affectées
vendredi 19 septembre 2008,
Radio Kiskeya

Les agences humanitaires des Nations Unies se sont inquiétées vendredi à Genève des fonds insignifiants versés par les donateurs -moins de 2% des 108 millions de dollars sollicités- une semaine après l’appel d’urgence lancé en faveur de centaines de milliers de sinistrés suite au passage en Haïti de plusieurs cyclones.
"La situation continue d’être très grave et préoccupante, les eaux ont baissé, laissant aux regards un environnement de désolation et de mort ; il y a beaucoup à faire pour le financement de notre appel de fonds, nous n’en sommes même pas à 2%", a dénoncé la porte-parole de le Bureau des Nations Unies pour les affaires humanitaires (OCHA), Elisabeth Byrs, citée par EFE.
54 des 108 millions de dollars visés sont destinés à l’achat de nourriture pour les populations sinistrées. Mais, le Programme alimentaire mondial (PAM) n’en a récolté qu’un million après huit jours de mobilisation.
"Nous avons besoin de la mobilisation de la communauté internationale", a indiqué la porte-parole de l’OCHA pour qui le plus urgent est l’assainissement des régions dévastées encore pleines de débris et la réhabilitation de dizaines d’infrastructures sévèrement endommagées.
"Beaucoup d’écoles ayant servi d’abris temporaires doivent être évacuées et nettoyées afin que les enfants puissent regagner leurs classes, à la rentrée, le 6 octobre", a déclaré Mme Byrs ajoutant "on doit pouvoir réinstaller les réfugiés dans d’autres endroits".
De son côté, le porte-parole de l’Organisation internationale pour la migration (OIM), Jean-Philippe Chauzy, a estimé à 100.000 les personnes déplacées dont 50.000 sont encore dans des centres d’hébergement.
L’organisme précise que 50% de ces réfugiés souffrent de diarrhée. De plus, 100 nouveaux cas de malaria sont diagnostiqués tous les jours dans les zones affectées par les inondations.
Les différentes agences onusiennes se montrent très préoccupées parce que la saison cyclonique ne s’achèvera que fin novembre et compte tenu de la précarité actuelle, de nouvelles pluies diluviennes pourraient être catastrophiques pour Haïti.
Fortement touché dans son économie agricole et ses infrastructures routières lors du passage successif de quatre ouragans et tempêtes tropicales ces dernières semaines, le pays compte plus de 800.000 sinistrés et fait face à un véritable désastre humanitaire. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5281

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