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mercredi 20 août 2008

HAITI vs SURINAME…NOUS NE SOMMES PAS FAVORIS

Si vous demandez aux footballeurs brésiliens les plus fameux comme les Ronaldhino, Ronaldo, Roberto Carlos de vous citer l’un des plus grands moments de leurs carrières, ils n’oublieront surtout pas l’accueil dont ils ont été objet en Haïti lors du match pour la paix.
C’était assez pathétique de voir ces idoles, montés à bord de véhicules de guerre, escortés par une marée humaine en délire, sous le soleil radieux des tropiques, la chaleur humide de l’été haïtien.
Pour certains haïtiens brandissant les drapeaux aux couleurs du Brésil, complètement identifiés à la Seleçao, c’était définitivement un aboutissement, le plus beau jour de leur existence.
Ceci démontre tout simplement l’importance du football dans la réalité haïtienne. En effet les deux dates les plus marquantes de notre histoire restent 1804 et 1974 pour marquer la création de la Première République Noire du Monde et notre première participation à la coupe du monde de Munich.
Pour des raisons faciles à évoquer, Haïti depuis 1974 a perdu sa place dans le concert des grandes nations du ballon rond.
Aujourd’hui, 34 ans après l’exploit de la sélection « Toup Pou Yo », la sélection Nationale d’Haïti baptisée les grenadiers, s’apprête à rentrer dans l’une des dernières phases du tournoi éliminatoire comptant pour la zone CONCACAF.
Après une qualification obtenue difficilement sur une modeste équipe des Antilles Néerlandaises, Haïti a bénéficié d’un tirage au sort assez clément. Les adversaires du groupe Costa Rica, Salvador et Suriname sont à sa portée. Les autres groupes sont plus costauds avec un vrai groupe de la mort avec le Mexique, le Honduras le Canada et le Jamaïque.
Cependant il faut reconnaître que l’une des « exceptions culturelles haïtiennes » c’est de croire au miracle. La logique raisonnée ne supporte pas toujours notre optimisme imprudent.
Les haïtiens affichent face à l’arrivée de Suriname, une des sélections de la zone qui ait le plus progressé pendant ces dernières années, affichent un optimisme démesuré. Ils oublient aujourd’hui que le sport en général aujourd’hui n’est pas seulement une question de talent. Les aptitudes innées du sportif doivent être optimisées par un encadrement scientifiquement programmé.
Or nous savons tous que la participation du pays dans cette phase éliminatoire de la coupe du monde a été engluée dans cette crise politique interminable, n’a jamais reçu le support officiel qui permettrait une préparation adéquate à cette compétition de haut niveau.
Si on se tient au classement de la FIFA de ce mois d’août la sélection de SURINAME est placée à la quatre-vingt-quatrième place contre une modeste 123 pour la sélection Haïtienne. Si ce classement ne traduit pas les valeurs intrinsèques des différentes sélections, il témoigne néanmoins la qualité de l’activité des différentes sélections en matière de match officiels disputés. La place d’Haïti est justement le fruit de son activité presque nulle dans ce domaine.
Personnellement, nous réfléchissons comme des hommes de science. A Haïti il lui manquera toujours, comme dans les compétitions officielles, ce petit plus que l’on acquiert par la bonne préparation, ce petit plus qui fait d’un bon joueur un excellent joueur de football.
La mobilisation qui se fait autour de ce match, à quelques heures du coup d’envoi est bien venue certes. Elle arrive assez tard. Les fans du ballon rond aurait du se mobiliser après les innombrables cris du président de la Fédération demandant à cors et à cris les fonds nécessaires pour optimiser la préparation de la sélection. Ce match contre le Suriname aurait du se préparer depuis l’élimination d’Haïti pour la coupe du monde 2006.
Bon, soyons haïtiens…Croyons au miracle !

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