L’avenir de Michèle Duvivier Pierre-Louis pourrait être confronté à une "vague d’homophobie"
lundi 30 juin 2008,
Radio Kiskeya
Le Sénateur Andris Riché (OPL, Grand’Anse, sud-ouest) a annoncé lundi la formation mardi de la commission spéciale de la Chambre haute chargée d’examiner le dossier du Premier ministre désigné, Michèle Duvivier Pierre-Louis.
Confirmant la présence des 18 Sénateurs en fonction à la séance devant permettre de désigner les membres de la commission, le parlementaire a rejeté les critiques selon lesquelles les deux Chambres se livreraient à un "petit jeu" consistant en un refus camouflé de lancer le processus de ratification.
Le Sénateur-pasteur Riché, qui n’a pas caché ses préférences pour Michèle Pierre-Louis, a estimé que seules sa compétence et ses qualités personnelles devraient être passées au crible et non son intimité. "La vie privée d’un individu ne constitue pas un critère d’éligibilité au poste de Premier ministre", a affirmé l’élu de l’Organisation du peuple en lutte. Dans la foulée, il a vertement critiqué -sans élucider pour autant la question en débat- une campagne de dénigrement visant directement la vie privée de la candidate.
De son côté, le Député Jean Camille Desmarattes, coordonnateur adjoint de la Concertation des parlementaires progressistes (CPP), a clairement indiqué que les réflexions au sein de son groupe parlementaire, majoritaire à la Chambre basse, porteraient à la fois sur des "critères constitutionnels et moraux". Annonçant que des discussions étaient déjà en cours sur le dossier de Madame Duvivier Pierre-Louis, bien avant le dépôt de ses pièces, le Député Desmarattes s’est empressé d’ajouter qu’un "vote politique"de l’assemblée sanctionnera le "choix politique" du Président René Préval.
Enfin, le Député Jean Pressoir Dort (LAAA/Marchand-Dessalines, Artibonite, nord) a déclaré que le Premier ministre désigné devrait franchir au pas de charge la première étape de la ratification si son dossier est conforme aux exigences constitutionnelles. A son avis, les critères autres que ceux fixés dans la charte fondamentale ne devraient en aucun cas déterminer l’issue du processus de ratification.
Depuis plusieurs jours, une vague d’accusations et d’insinuations aux "accents homophobes" se déferle sur la vie privée de Michèle Duvivier Pierre-Louis divorcée depuis de bonnes années. Cette campagne, qui ne dit pas son nom, a déjà incité deux groupes de personnalités haïtiennes et amies d’Haïti d’ici et de la diaspora à mettre en circulation des pétitions dénonçant une "campagne de calomnie et de diffamation" contre la candidate sans toutefois en préciser la teneur.
Quant à l’intéressée, qui pourrait être à la tête du gouvernement d’un pays fortement marqué par les valeurs morales traditionnelles, elle n’a pas encore évoqué publiquement la question. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5116
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 1 juillet 2008
Le Sénat lance mardi le processus de ratification du PM désigné
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire