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mardi 1 juillet 2008

Evasion spectaculaire à la prison civile de Carrefour

3 des 16 détenus en cavale retrouvés ; sévères critiques du RNDDH contre les failles du système carcéral
lundi 30 juin 2008,
Radio Kiskeya

16 détenus se sont échappés lors d’une évasion spectaculaire enregistrée dans la nuit de dimanche à lundi à la prison civile de Carrefour (banlieue sud de Port-au-Prince) et jusqu’à lundi soir, seuls trois des fugitifs étaient capturés.
Dans une déclaration lapidaire faite au cours d’une visite du centre carcéral, le juge de paix de la commune, Frantz Gilot, a indiqué qu’un rapport sur l’évasion avait été déjà acheminé au parquet de Port-au-Prince. Le magistrat, qui n’était pas en mesure d’indiquer le nombre d’agents pénitentiaires qui étaient sur place au moment des incidents, n’a pas non plus précisé s’ils ont été placés en garde à vue.
Gilot s’est contenté d’affirmer que le parquet était désormais en charge du dossier et les personnes concernées devraient être interrogées.
Pour sa part, le ministre démissionnaire de la justice, René Magloire, s’est dit choqué d’apprendre que la mutinerie s’était soldée par la fuite de 16 détenus. S’exprimant en marge d’une conférence de presse sur la restructuration de l’Etat civil haïtien, Me Magloire en a profité pour rappeler que son administration avait à son actif diverses réalisations dans le cadre de l’amélioration du système pénitentiaire.
Le chef du parquet de la capitale, Claudy Gassant, l’inspecteur général en chef de la Police Nationale, Fritz Jean, le commissaire Jude Altidor et des responsables de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) se sont rendus dans la journée de lundi à la prison de Carrefour. Mais, ils ont tous éviter de se prononcer sur la situation.
Réagissant à cette nouvelle évasion enregistrée dans les prisons haïtiennes, Marie Yolène Gilles du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) l’a sévèrement condamnée. Elle a attribué le succès de la tentative des détenus à la négligence des agents de la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP).
La militante des droits humains a également dénoncé le refus des autorités de se donner les moyens en vue de garantir la rétention des personnes incarcérées. Leur irresponsabilité risque d’entraîner de nouvelles évasions dans les différentes prisons civiles du pays, prévient Marie Yolène Gilles.
Parmi les détenus en cavale depuis dimanche soir, certains seraient impliqués dans des viols et autres actes de banditisme, selon le porte-parole de la PNH, Frantz Lerebours.
Pour des raisons politiques ou tout simplement de sécurité, les prisons haïtiennes ont été ces dernières années le théâtre de grandes évasions, affaiblissant chaque fois l’appareil de sécurité au profit d’un banditisme galopant. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5115

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