L’adolescent a été sauvagement torturé avant d’être tué
vendredi 23 mai 2008
Radio Kiskeya
Kareem Gaspard ( 16 ans), élève de seconde à l’institution privée mixte Catts Pressoir de Port-au-Prince, a été tué après avoir été enlevé mardi à sa sortie de l’établissement scolaire, a appris Radio Kiskeya vendredi soir de sources proches des parents de la victime.
Le corps méconnaissable de l’adolescent a été retrouvé à Carrefour Péan, un quartier populaire situé au nord de la capitale. Il y aurait été déposé en pleine nuit, selon des riverains.
Des négociations engagées entre les parents de l’écolier et les ravisseurs, au su de la police, avaient abouti au versement d’une rançon jeudi soir, dont le montant non précisé pouvait être en-deçà de la faramineuse somme réclamée par les bandits. Ils avaient tout de même donné rendez-vous aux parents de l’otage dans les parages du Ciné Capitol (centre de la capitale), où l’enfant devait être remis. Les parents y ont passé la nuit en vain.
Tôt vendredi matin, un cadavre a été signalé à Carrefour Péan. En très mauvais état, le corps a pu être finalement identifié à la morgue de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (principal centre hospitalier de la capitale) comme celui de Kareem Gaspard, grâce au bracelet qu’il portait sur lequel était inscrit son nom, et à son uniforme scolaire.
L’aspect du cadavre, présentant un crâne sérieusement fracturé, des traces de brûlures et d’autres signes de sévices, atteste du fait que l’enfant a été sauvagement torturé avant d’être tué.
Kareem Gaspard est le fils d’un cadre supérieur d’une banque privée de la capitale et d’une éducatrice de carrière bien connue à Port-au-Prince, plus précisément à Lalue où elle dirige un jardin d’enfants.
Une nette recrudescence du phénomène du kidnapping est constatée ces deux dernières semaines à Port-au-Prince, en dépit des multiples points de contrôle installés sur divers axes routiers par la police nationale et les casques bleus de l’ONU. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5048
Commentaires :
Ce cas nous rappelle outrageusement le drame de la jeune Farah Natacha. Un cas qui avait ému jusqu’aux entrailles des citoyens les plus humanisés. Cependant comme l’a annoncé le malheureux ex-premier ministre désigné nous avons appris, instinct de survie (malvie) l’oblige, à intégrer ce qui est synonyme d’anormalité, d’aberration, d’abomination dans notre mode de vie.
On a en effet perdu depuis des lustres cette capacité de nous indigner et, les forces rétrogrades, les forces des ténèbres ont pris d’assaut l’espace délaissé par les forces de l’ordre et les forces de lumière qui sont parties sous d’autres cieux ou l’indifférence et l’insouciance s’accommodent dans un mariage déraisonné.
C’est pour cette raison que l’assassinat crapuleux abominable du jeune Kareem GASPARD ne semble pas émouvoir « plus que ça » la société haïtienne.
Nous avons une pensée particulière aux parents de ce jeune homme éprouvé dans le sans et dans ses gènes. Une tristesse qui ne peut être ni décrite ni partagée.
La famille GASPARD fait partie hélas de millions de familles qui malheureusement ne peuvent pas émigrer, ces familles qui sont obligées de détruire l’union sacrée qui caractérise ce premier noyau social.
Monsieur GASPARD n’est ni premier ministre, ni ministre, ni directeur général, ni fonctionnaire de l’état qui dispose de moyens suffisants pour assurer l’entretien de leurs femmes et enfants en Europe, au Canada, aux USA ou à Saint Domingue.
La famille GASPARD est à l’instar de millions de familles haïtiennes qui malheureusement ne peuvent pas compter sur le travail des préposés à veiller à la sécurité des citoyens. Car pour ces fonctionnaires ne se sentent nullement concernés car leurs ouailles sont bien gardées et à l’abri.
Les millions de familles comme la famille GASPARD, devront comprendre qu’il incombera à chaque citoyen de faire usage de « TOUS LES MOYENS POSSIBLES » pour assurer la sécurité des vies et des biens.
Courage aux parents de KAREEM GASPARD
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 26 mai 2008
Un écolier de 16 ans, Kareem Gaspard, tué à Port-au-Prince par ses ravisseurs
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