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mercredi 14 mai 2008

Le Canada est préoccupé par les retards dans la formation d’un nouveau gouvernement

L’ambassadeur canadien à Port-au-Prince, Claude Boucher, affirme que le pays fait face à un moment de vérité dans le cadre du processus de reconstruction nationale. " Le vide est préoccupant au moment où le pays est confronté à une crise alimentaire ", dit-il espérant que les acteurs unissent leurs forces pour sortir de la situation.Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, le diplomate canadien a fait remarquer que les récents événements constituent un obstacle à l’élan de reconstruction de ces deux dernières années. Il révèle que le ministère canadien des affaires étrangères était sur le point de changer l’avis de restriction pour les voyageurs vers Haïti quand les violences ont éclaté. " Ce n’est pas dans l’intérêt d’Haïti et nous souhaitons un retour à la stabilité", insiste t-il. Le diplomate canadien ne veut pas s’immiscer dans les affaires haïtiennes mais soutient qu’on doit se demander avant chaque décision si elle vise la défense des intérêts de la population. " Les membres des institutions constitutionnelles doivent comprendre les responsabilités qui leur sont déléguées et doivent agir dans l’intérêt des haïtiens", dit-il précisant que les institutions doivent jouer leur rôle pour éviter l’intervention de la rue.
Claude Boucher plaide pour la formation d’un gouvernement dans le meilleur délai arguant que le vide entraîne de lourdes conséquences. " Un mois sans gouvernement est un hypothèque très lourd pour le pays", dit-il rappelant que la communauté internationale ne peut réaliser des projets avec un gouvernement démissionnaire. " Les délais sont scandaleux et on connaît les enjeux ", lance le diplomate canadien espérant un sursaut des acteurs politiques pour normaliser la situation.
Selon Claude Boucher la crise actuelle suscite des interrogations de la part des autorités canadiennes désireuses d’accompagner le pays sur la voie du progrès économique. " Il faut répondre à ces interrogations par des actions telles le vote de la loi électorale et la ratification du premier ministre", argue t-il. " Les responsabilités appartiennent aux haïtiens, le Canada est là pour accompagner, nous ne pouvons pas prendre de décision, on n’a pas de candidat a la primature", assure M. Boucher.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13751

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