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mercredi 19 mars 2008

Libération de la française Anne Delorme

L’ex-otage, dont le sort dépendait de l’issue des négociations financières engagées avec les ravisseurs, a été hospitalisée après dix jours de séquestration ; une autre femme enlevée lundi soir
mardi 18 mars 2008,
Radio Kiskeya

La française Anne Delorme, enlevée il y a une dizaine de jours à Port-au-Prince, a été libérée tôt mardi contre rançon, a appris Radio Kiskeya de sources policières.
Aucune précision n’a été fournie sur le montant versé par les proches de l’ex-otage. Les ravisseurs avaient ramené leurs prétentions à des proportions plus acceptables après avoir exigé au départ une rançon très élevée.
Mme Delorme, une anthropologue d’origine antillaise, a été retrouvée vers deux heures du matin (07h00 GMT) au Bel-Air (centre de la capitale), ancien bastion des bandes armées favorables à Jean-Bertrand Aristide. Prise en charge par une patrouille de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), elle a été conduite immédiatement dans un hôpital où des soins appropriés devaient lui être prodigués.
La dame paraissait très épuisée, mais son corps ne portait pas de traces de blessures.
Deux opérations conjointes des polices haïtienne et onusienne menées la semaine dernière et lundi dans le quartier de Delmas 40B (est) n’avaient pas permis de libérer la ressortissante française. Trois présumés kidnappeurs avaient été appréhendés et deux armes à feu confisquées.
Des diplomates qui étaient en contact avec l’otage s’inquiétaient lundi de ne plus avoir de ses nouvelles depuis quatre jours.
Anne Delorme avait été enlevée le 8 mars dernier à Delmas 64 en compagnie de son mari péruvien, Pablo Vivar, un fonctionnaire de la délégation de la Commission européenne (UE) en Haïti. Les ravisseurs avaient relâché ce dernier peu après l’enlèvement du couple qui revenait d’une soirée.
D’autre part, Radio Kiskeya a appris qu’une jeune femme a été kidnappée lundi soir à Tabarre 24 (banlieue nord) par deux individus armés qui circulaient à pied. Le sort de l’otage restait mardi matin inconnu.
Plusieurs autres personnes victimes de rapts, dont des enfants, restaient en captivité.
Face à la recrudescence du kidnapping, les missions diplomatiques de plusieurs pays occidentaux, dont celle de France, ont passé des consignes de prudence à leurs ressortissants vivant ou de passage en Haïti.
La multiplication des cas d’enlèvement dans la capitale a été aussi à l’origine d’une rencontre lundi entre le Conseil supérieur de la Police Nationale (CSPN) et la commission justice et sécurité de la Chambre des Députés. Les autorités ont, à l’occasion, réaffirmé leur détermination à combattre le banditisme et annoncé le renforcement du dispositif anti-kidnapping mis en place.
Parmi les redoutables présumés kidnappeurs activement recherchés se trouve un agent de la PNH, Chrismas Persona, qui s’est mystérieusement échappé samedi soir alors qu’il était menotté. Trois autres policiers qui devaient conduire le fugitif en prison ont été placés en isolement.
Selon les statitistiques disponibles, au moins 31 rapts ont été recensés en janvier, 32 en février et plus d’une vingtaine au cours de la première quinzaine de mars. D’autre part, Un relevé annuel a permis de constater que 634 kidnappings ont été recensés en Haïti en 2005 contre 488 en 2006 et 279 en 2007. Des chiffres qui ne reflètent toutefois que partiellement l’ampleur du phénomène directement responsable de graves troubles psychiques chez les victimes, de l’exode et de l’effondrement économique de nombreuses familles. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4825

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