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samedi 8 décembre 2007

Un présumé bandit réputé dangereux, récemment libéré par le Parquet, échappe "in extremis" à la "justice populaire"

Pierre Richard dit "Kanson fè"sur le point de regagner la prison
Radio Kiskeya

Le nommé Pierre Richard (alias Kanson Fè), l’un des dangereux présumés bandits libérés le 7 novembre dernier par le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Claudy Gassant, l’a échappé bel vendredi en début de soirée à Martissant (banlieue sud de la capitale) où il a été maîtrisé par des membres de la population qui l’avaient pris en chasse.
Tentant de se défendre, « Kanson fè » aurait fait usage d’une arme à feu, selon certains témoignages. L’arrivée providentielle sur les lieux d’une patrouille policière a sauvé la vie au bandit qui a été tout de suite conduit à l’hôpital pour recevoir les soins que nécessite son état. Il a en effet été rossé d’importance par des gens qui lui en voulaient pour son implication dans divers cas de meurtres dans la zone.
Une source policière a laissé entendre vendredi soir que l’état du « miraculé » était stable et qu’il pouvait être conduit à tout moment à un commissariat de police.
74 personnes au total avaient été libérées le 7 novembre dernier par le commissaire du gouvernement dans des centres de détention de Port-au-Prince, Pétion-Ville et Arcahaie. De cet effectif, environ 14 se trouvaient en prison pour association de malfaiteurs ; 4 pour implication présumée dans des actes de kidnapping ; 4 pour usage de faux ; 4 pour viol ; 7 pour meurtres et assassinats ; 7 pour trafic illicite et consommation de stupéfiants.
Les dossiers de 25 de ces personnes se trouvaient au Cabinet d’instruction au moment de leur élargissement. 45 d’entre elles n’avaient jamais été présentées à un juge avant leur libération.
Au nombre des individus dangereux libérés ce jour-là, figurait le nommé Pierre Richard (alias Kanson Fè), très connu à Martissant. Il avait été appréhendé le 15 février 2007 pour association de malfaiteurs et implication présumée dans l’assassinat, le 31 décembre 2006 à Martissant, du nommé Jean Baptiste Hilaire.
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) avait publiquement désapprouvé ces libérations et la façon dont se déroule le programme de décongestionnement des centres de détention du pays, sous la houlette du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Claudy Gassant. De l’avis de l’organisation, le caractère arbitraire et précipité des décisions prises par le Parquet du Tribunal Civil de Port-au-Prince, explique que des individus accusés de meurtres et d’assassinats ont été relâchés, de même que d’autres, appréhendés pour association de malfaiteurs.
Finalement, tout en condamnant les arrestations et les détentions illégales, l’organisation s’était également prononcée contre les libérations illégales. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4498

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