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mercredi 12 décembre 2007

Prévention de la violence et réinsertion des anciens bandits, deux préoccupations de la CNDDR

Le président de la Commission Nationale de Désarmement Démantèlement et Réinsertion (CNDDR), Alix Fils Aimé, est satisfait du processus de désarmement et de réinsertion lancé depuis près d’un an. M. Fils Aimé croit qu’il faut désormais privilégier une approche plus globale dans le cadre des efforts visant à consolider le climat sécuritaire. C’est ce qui explique la mise en place des forums de sécurité dans les régions, surtout les bidonvilles, qui ont été autrefois en proie à la violence des gangs armés telles Cité Soleil et Martissant. Ces forums feront naître des partenariats entre les citoyens, les élus locaux, la police et le secteur privé dans le cadre d’un effort socioéconomique. Tout en lançant un appel à la vigilance, Alix Fils Aimé, préconise l’établissement de réseau sécuritaire visant à maintenir un climat de paix dans les quartiers. Cet appel ne signifie pas que les autorités ont baissé les bras fait remarquer M. Fils Aimé qui assure que de nouvelles dispositions seront mises en place durant les fêtes de fin d’année. " Il faut une vigilance communautaire et une vigilance personnelle", dit-il en réponse à une question sur les récents actes de cabriolage- kidnapping enregistrés ces dernières semaines dans la région métropolitaine. Outre la mise en place de forums de sécurité, les responsables de la commission nationale de désarmement s’activent à faire avancer le processus de réinsertion des anciens bandits. Alix Fils Aimé préfère les appeler " anciens éléments armés", rappelant qu’aucun individu recherché pour crime n’a été admis dans le programme. 316 anciens membres de gangs sont sur le point de suivre un stage de formation avant de recevoir leurs diplômes selon M. Fils Aimé qui se réjouit du succès du programme. " Nous avons 15 % de déperdition, alors que dans les autres pays le taux avoisine les 30 % ", déclare t-il soulignant que tout est mis en œuvre pour favoriser la réinsertion sociale des anciens membres de gangs. Par ailleurs, le président de la CNDDR fait remarquer que 12 récidivistes ont été appréhendés par la police et deux autres tués lors d’affrontement.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13310
Commentaires :
« Le président de la Commission Nationale de Désarmement Démantèlement et Réinsertion (CNDDR), Alix Fils Aimé, est satisfait du processus de désarmement et de réinsertion lancé depuis près d’un an. »
Ces éloges du genre « je m’aime, je m’adore » du président de la fameuse commission somment comme une grosse cacophonie au moment ou les familles haïtiennes ne savent plus à quels saints se vouer devant la poussée avérée des cas de kidnapping touchant essentiellement des enfants.
Il faudrait demander aux haïtiens en général de donner une note à la politique sécuritaire globale menée par les autorités en faisant référence ciblée aux actions entreprises par la PNH, la MINUSTAH et cette commission DDR. Au sein de la société il faudrait en particulier obtenir les opinions des parents de ce petit garçon, tué, amputé et jeté en pâtures aux chiens sur un tas d’immondices( ???!!!????), aux parents de ces deux écoliers séquestrés aujourd’hui même par des ravisseurs circulant en Pathfinder (!) et d’autres parents d’innombrables victimes silencieux non ou peu médiatisés.
Il est même assez étonnant qu’il n’est jamais été question d’interpellé le tout puissant chef de la commission DDR dans une conjoncture ou les législateurs donnent l’impression d’avoir toujours un doigt sur la gâchette.
Combien a couté la réinsertion de ces 300 anciens « porteurs d’armes » ?
Quelle mention sera portée sur leurs diplômes ?
La seule nouvelle apaisante de cette dépêche c’est de savoir qu’au moins il y deux récidivistes (qui ne sont pas des bandits selon le directeur de la DDR !) qui sont aujourd’hui hors d’état de nuire.

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