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lundi 17 décembre 2007

Enlèvement d’un jeune couple à Port-au-Prince

Le professeur Jean-Robert Simonise appelle à la libération immédiate de sa nièce, Nathalie Ambroise et de son fiancé, Stéphane Lerouge
samedi 15 décembre 2007,
Radio Kiskeya

Nathalie Ambroise, petite-fille de Jean-Jacques Dessalines Ambroise, un des martyrs de la dictature des Duvalier, a été enlevée vendredi soir à Port-au-Prince par des individus armés en compagnie de son fiancé, Stéphane Lerouge, a annoncé à la presse l’oncle de la jeune femme, le professeur Jean-Robert Simonise.
Jusqu’à samedi soir, les deux otages se trouvaient encore aux mains de leurs ravisseurs qui auraient exigé une forte rançon en échange de leur libération.
Le couple a été kidnappé pendant qu’il se trouvait à bord d’une Jeep Mercedes, à l’entrée d’une maison dans le quartier de Delmas 64 (banlieue est de la capitale). Le véhicule de couleur beige, immatriculé AA-31618, a été retrouvé abandonné quelques heures plus tard devant l’église Notre-Dame du Perpétuel Secours au Bel-Air (centre de la capitale). Un scénario identique à celui d’autres kidnappings enregistrés ces derniers jours.
"Ma famille a déjà payé le prix du sang, s’il vous plaît remettez nous sains et saufs Nathalie et Stéphane, deux jeunes professionnels", a affirmé dans un appel aux ravisseurs M. Simonise, professeur de relations internationales et ancien ministre des affaires étrangères (1991-1992). Il en a profité pour inviter à la mobilisation tous les artistes en soulignant que le guitariste et leader du groupe "Strings", Jacky Ambroise, est également l’oncle de Nathalie.
Le grand-père et la grand-mère de l’otage, l’avocat Jean-Jacques Dessalines Ambroise et la militante Lucette Lafontant, alors enceinte de sept mois, furent emprisonnés et exécutés en 1964 par les tortionnaires du régime sanguinaire de François Duvalier.
Emmanuel Ambroise, l’un de leurs fils, fit partie du Conseil Electoral Provisoire qui opposa une résistance héroïque au Conseil National de Gouvernement (CNG) des généraux Henri Namphy et Williams Régala qui, avec les "Tontons Macoutes", massacra de nombreux électeurs pour faire avorter les premières élections démocratiques de l’histoire du pays, le 29 novembre 1987. Les chocs psychologiques subis et les attaques violentes contre sa résidence et son magasin eurent raison d’Ambroise quelques années plus tard.
Plusieurs cas d’enlèvement d’enfants ont été notamment recensés ces derniers jours à Port-au-Prince.
Malgré les mesures annoncées par la Police Nationale et la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), les kidnappeurs continuent à frapper, cherchant à tout prix à propager la peur au sein de la population à l’approche des fêtes de fin d’année. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4528

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