Une délégation des ministres latino-américains de la Défense des pays faisant partie de la Mission des Nations unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a rencontré, mardi, les autorités haïtiennes. Une rencontre qui a eu lieu au Palais national en présence du Secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), José Miguel Insulza, et le nouveau chef de la MINUSTAH, le Tunisien Hédi Annabi.
« C'était une occasion pour les autorités haïtiennes de faire état de la question de sécurité dans le pays, du travail de la MINUSTAH et les perspectives de collaboration », a indiqué le Premier ministre Jacques Edouard Alexis, qui réitère la demande du gouvernement de prolonger, pour une nouvelle année, le mandat de la MINUSTAH dans le pays.
Du haut de sa tribune, le Premier ministre Alexis a précisé qu'au cours de cette rencontre, les autorités haïtiennes ont montré la nécessité de continuer à faire des efforts pour maintenir la stabilité du pays. Selon M. Alexis, la professionnalisation de la police nationale d'Haïti (PNH), le processus de réforme de la Justice et la lutte contre l'impunité sont, entre autres, les conditions indispensables pour maintenir cette stabilité.
« Le gouvernement entend faire, au cours de cette nouvelle année de collaboration avec la mission onusienne, la lutte contre la corruption, la drogue et la contrebande sa priorité », a-t-il déclaré, arguant que nul n'est au dessus de loi.
Les discussions, a-t-il précisé, ont aussi porté sur la nécessité d'intensifier les programmes de développement socio-économique dans le pays. A cet effet, il a souhaité une collaboration plus fructueuse avec la communauté internationale particulièrement les pays latino-américains.
« Les fonds débloqués par les partenaires internationaux doivent atterrir», a affirmé le chef de la Primature qui avance que la sécurité du pays ne peut se réduire uniquement à la professionnalisation de la PNH. De même que le Premier haïtien, le ministre de la Défense du Chili, José Goni CARRASCO, admet que la situation actuelle du pays est fragile. En ce sens, il a estimé que la présence militaire est indispensable, mais « nous comprenons aussi qu'il est insuffisant ». Persuadé après la rencontre que la solution d'Haïti n'est pas uniquement militaire, le ministre de la Défense chilien a avoué que la solution réside, aussi, dans la capacité des responsables haïtiens et de la communauté internationale de venir avec des programmes de développement socio-économique au profit du peuple haïtien.
M. Carrasco qui a parlé au nom des neufs pays latino-américains faisant partie de la MINUSTAH, a promis aux autorités haïtiennes l'appui de la communauté latino-américaine pour la consolidation de la démocratie en Haïti.Les résultats de cette rencontre, a-t-il assuré, seront soumis au Conseil de sécurité de l'ONU qui aura à statuer très prochainement sur le prolongement de sa mission en Haïti. A en croire le Premier ministre haïtien, la MINUSTAH, au cours de sa nouvelle prolongation, devra tenir compter de certains problèmes liés au développement. Cette réunion qui s'est déroulée sur la définition du mandat de la MINUSTAH est une initiative des gouvernements du Chili et de l'Argentine avec le support des pays faisant partie de la MINUSTAH.
Jean Gardy Gauthier
gauthierjeangardy2001@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=48105&PubDate=2007-09-04
Commentaires:
Qui a jamais dit que la solution d'Haïti était militaire?
Personne. Si la question de l'armée d'Haïti est revenue sur le tapis ce n'est point pour redonner à cette armée ni une auréole ni une importance qu'elle ne mériterait pas. La présence des forces étrangères sur le sol haïtien d'une part et les difficultés qu'impliquent le maintien de l'ordre et le rétablissement de la sécurité démontrent clairement qu'il est illusoire de croire que le pays pourra s'en sortir sans la présence d'une force de l'ordre.
Aujourd'hui tourner autour du pot en se basant sur la dénomination de cette force n'est qu'une perte de temps d'autant plus que dans ces récentes déclarations l'ancien chef de mission Edmond Mulet qui, du haut de son fauteuil actuel a mieux compris les limites de l'ONU, a fait savoir d'une part que Haïti ne représentait point le seul foyer instable du monde et surtout que la MINUSTAH ne pourrait exister ad vitam eternam.
Plus inquiétantes par contre se révèlent cette information contenue dans la partie du texte mise en rouge.
On se demande si l'implication de la MINUSTAH dans la lutte contre la corruption, la contrebande et le rafic de drogue ne sous entend pas pour reprendre les rumeurs qui circulent que l'aministration d' instiututions comme les douanes, la DGI, l'APN ne soit remise à la MINSUTAH?
DrJJ HRV 050907
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 5 septembre 2007
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