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dimanche 23 septembre 2007

Haïti/Rép. Dominicaine : Vives émotions à l’exposition « Esclaves au Paradis » à Montréal


vendredi 21 septembre 2007
P-au-P, 21 sept. 07 [AlterPresse] --- L’exposition internationale « Esclaves au Paradis » a suscité, cette semaine, beaucoup d’émotions et de réactions en Amérique du Nord lors de la troisième édition du Festival international du film haïtien à Montréal (Fifhm), selon les informations parvenues à l’agence en ligne AlterPresse.
Réalisée par la photographe franco-péruvienne Céline Anaya Gauthier, cette exposition traite de l’esclavage contemporain des Haïtiens dans les plantations de canne à sucre en République Dominicaine.
A Montréal, cette exposition, qualifiée d’émouvante, d’innommable, est considérée comme un choc pour l’âme et les yeux.
Le moment le plus émouvant de cette exposition a été la prise de parole du père Pedro Ruquoy qui, en décrivant les photos, se rappelait des personnes qu’il a connues et aidées, apprend AlterPresse.
Très ému, le religieux, qui ne pouvait même contenir ses larmes, a dû reprendre son souffle à deux reprises.
Pour la première fois, l’événement baptisé « Esclaves au paradis » a permis aux communautés, haïtienne et dominicaine, de Montréal de se rencontrer autour d’un même problème qui concerne l’Île tout entière, soulignent les organisateurs de cette exposition.
La journaliste Nancy Roc, commissaire de l’exposition, rappelle que les braceros (coupeurs de canne à sucre) haïtiens et leurs familles vivent dans des conditions infra humaines en République Dominicaine.
Nancy Roc invite tous les secteurs à faire un faisceau en vue de trouver des solutions concrètes aux problèmes de ces Haïtiens qui se font exploiter arbitrairement dans les bateyes dominicains.
« Chacun doit essayer de comprendre, se poser les questions suivantes : pourquoi et comment, la Première Nation Noire et libre du monde peut-elle encore produire des esclaves au XXIe siècle ? À quel prix, le sucre que nous dégustons est-il fabriqué aujourd’hui ? N’est-il pas fait de sang et de sueur ? »,s’interroge Nancy Roc.
« Quand vous êtes noir, que vous ayez une carte d’identité ou un certificat de naissance, ça ne change rien. Ça n’a aucune valeur ... Dans la rue, face aux agents de l’immigration, vous n’avez plus aucun droit », déplore la commissaire de cette exposition internationale sur la situation des coupeurs de canne haïtiens.
Pour Nancy Roc, l’heure est venue de passer à l’action, d’interpeller la conscience des autorités dominicaines sur les mauvais traitements infligés à ces Haïtiens. Roc appelle à un sursaut collectif aux fins de faire cesser les expulsions massives des Haïtiens et de veiller au respect des droits fondamentaux de tous les travailleurs migrants. [do rc apr 21/09/2007 13 :40]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6435

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