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lundi 9 juillet 2007

Privatisation: vague de révocations à la Téléco: les autorités veulent réduire le nombre d'employés à 800

Juillet 2007 (AHP)- Plusieurs centaines d'employés de la Compagnie nationale de téléphone (Téléco) ont reçu des lettres de licenciement vendredi dans le cadre de la privatisation de cette institution annoncée par les autorités.
Des lettres de révocations ont été reçues par au moins 500 employés, alors qu'un millier d'autres devraient être mis à pied ce lundi.
La Téléco comptait jusqu'à la semaine dernière environ 2800 employés suite à une première vague de révocation. Le nombre d'employés devrait être réduit à 800 pour l'ensemble du pays, selon plusieurs sources.
Ces dispositions qui étaient attendues après de nombreuses déclarations faites par le président René Preval et le directeur général de la Téléco, Michel Présumé, interviennent 10 jours après la levée d'une grève de 3 semaines organisée par le syndicat de la compagnie pour exiger dans un premier temps le dialogue avec M. Présumé puis son départ dans un second temps.
Les employés avaient mis fin à leur mouvement à la suite d'une intervention du président de la Commission Communications du sénat, Jean Hector Anacacis qui estimait que le dialogue était nécessaire entre le syndicat et le Directeur général de la Téléco.
Au moment de la remise de la première série de lettres vendredi, plusieurs unités de la police ainsi que des agents de la MINUSTAH ont été appelés aux abords de la téléco pour neutraliser d'éventuels protestataires.
Des employés de la téléco ont assimilé cette décision à une insulte après toutes ces années de service dans la compagnie.
"Nous n'avons jamais été contre la privatisation. Nous réclamons tout simplement ce qui nous est dû", a dit un cadre révoqué, informant que les employés révoqués ont éte invités, tel qu'annoncé par le chef de l'Etat, à passer au guichet de la banque nationale de crédit (BNC) pour recevoir leurs prestations légales et une prime d'accompagnement équivalant à 12 mois de salaires.
Les employés exigeaient une compensation de 7 ans de salaires.
Le président du syndicat de la compagnie nationale des Télécommunications, Jean Mabou dont le nom figurerait sur la liste des employés renvoyés, a taxé d'illégales et arbitraires les révocations faites par la direction générale.
Selon plusieurs cadres de la compagnie, les révocations sont faites sur la base de vengeance et certains employés gardés le sont sur la base de parti pris.
" Quel bon sens guide le renvoi de 14 des 17 formateurs du centre de formation, alors que de faux consultants qui passent uniquement à la compagnie pour recevoir leur enveloppe sont maintenus en raison de leur amitié avec les artisans de la privatisation", s'est indigné un cadre renvoyé.
AHP juillet 2007 1 : 05 PM
http://www.ahphaiti.org/ndujour.html

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