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mardi 31 juillet 2007

Des enfants d’illégaux haïtiens autorisés à intégrer le système éducatif dominicain

La direction régionale Nord de l’éducation en république Dominicaine autorise les enfants des sans papiers haïtiens à intégrer le système éducatif.
Cité par l’agence EFE, Pedro Dieep, directeur départemental Nord du ministère de l’éducation affirme que des instructions ont été passées aux enseignants des secteurs public et privé pour qu’ils acceptent les enfants d’illégaux nés ou non sur le territoire dominicain. Il estime que ce serait une erreur de nier le droit à l’éducation de ces enfants ce qui court ou moyen terme aura des incidences sur le fonctionnement du pays. " Si nous refusons l’éducation à ces enfants nous risquons de laisser le champ libre à la délinquance et ce n’est pas ce que nous voulons ", a-t-il ajouté.
Selon le journal dominicain El Nuevo diario, des milliers d’enfants haïtiens et haitiano-dominicain ne peuvent intégrer le système scolaire parce qu’ils n’ont pas de certificat de naissance.
Le journal rappelle que l’ex-président Hypolito Mejia avait souhaité que tous les enfants des illégaux haïtiens aient la possibilité de fréquenter l’école avec ou sans certificat de naissance. Cette proposition avait été vivement critiquée par de nombreux secteurs la qualifiant de dangereuse pour la nationalité dominicaine.
Des organisations de défense des droits humains, dont le Mouvement des femmes dominico-haïtiennes (Mudha), Sonia Pierre, réclament le respect des droits des descendants d'Haïtiens.
Selon des statistiques non officielles plus de 200 000 personnes, parfois de la troisième et de la quatrième génération sont considérées comme des apatrides. Les autorités dominicaines indiquent que le nombre de migrants qui traversent clandestinement la frontière a fortement augmenté ces vingt dernières années à mesure que la crise s'aggravait en Haïti et que les Etats-Unis renforçaient leur dispositif pour freiner l'exode des boat-peoples
Source:
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12885
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Une disposition louable qui peut rentrer dans le cadre de ce que l’on pourrait appeler la normalisation de ce qui est « normalisable » dans le contexte de la problématique des migrants haïtiens résidant en République Dominicaine. Parce que il faut au moins reconnaître que ces enfants ne sont en rien responsables de la situation dans laquelle ils se retrouvent. Leur fermer la porte qui s’ouvre sur l’éducation est leur ravir tout espoir d’être utile à la société dominicaine.
Si on suppose que les autorités dominicaines auront beaucoup de mal à les expulser du pays beaucoup parmi eux arriveront à la longue à légaliser leur séjour et de ce fait grossiront la masse des démunis dominicains.
Cependant si on accepte comme un geste de bonne volonté cette décision de scolariser les haïtiens illégaux, les instances internationales, bailleurs de fonds, les ONG qui ont souvent tendance à accuser à tort ou à raison voire condamner les comportement pas toujours normaux des institutions et administrations dominicaines dans la cadre du traitement infligé aux haïtiens pourraient se montrer un peu plus compréhensifs et conscient de l’enjeu d’une telle décision en s’arrangeant pour aider au financement de ce projet car il convient de reconnaître que la République Dominicaine est un pays pauvre qui ne gère pas de façon optimale le problème éducatif de sa société. Et ceci pour ne pas laisser la place à l’éventuel prétexte de la charge financière trop lourde de l’insertion au programme d’illégaux haïtiens pour la République Dominicaine.
Dr J.J 30/07/07

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