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mardi 19 juin 2007

Réalités, défis et perspectives .. Réflexions autour de la réforme Constitutionnelle


Le Colloque résidentiel organisé autour de la Constitution par l'Institut Supérieur de Formation politique et sociale (ISPOS) du 14 au 17 juin 2007 à Moulin sur Mer, a pris un relief particulier. Parlementaires, leaders politiques, historiens, juristes, représentants du gouvernement et d'organisations de la société civile ont abordé la question complexe de la révision constitutionnelle. Débats houleux et vigoureux. Par moments. Mais aussi élan démocraitque vers un consensus national flottant comme un parfum d'espoir.« L'ISPOS, fidèle à sa mission de promouvoir la démocratie en Haïti, se fait le devoir d'inviter les secteurs vitaux de la nation à une meilleure compréhension des enjeux de la révision constitutionnelle ». C'est, pour l'essentiel, ce qui ressort des propos du directeur exécutif de l'ISPOS, Garaudy Laguerre. Il s'exprimait à l'ouverture du Colloque qui a permis des réflexions plurielles sur l'esprit et la lettre de la Constitution. Au regard de ses 20 ans d'existence.
Plusieurs panels de réflexions ont animé, en effet, ce colloque dont la coordination a été assurée par le professeur Pierre Buteau qui, après avoir déclaré ouverte cette assise, forme le voeu que les échanges soient fructueux et se déroulent dans un esprit de tolérance et de convivialité.Bayyinah Bello, professeur à l'Université d'Etat d'Haïti (UEH), Michel Hector, historien, Claude Roumain, homme politique, appelé à remplacer en tout cas l'altermondialiste Camille Chalmers, lui-même empêché - et pour cause - ont abordé la question non moins sensible des origines, de la vision et du bilan de la Constitution de 1987. C'est le contenu substantiel de la première session.
« Prévision constitutionnelle : problématique juridique / politique », tel a été le thème abordé par Monferrier Dorval, juriste, Claude Moïse, historien et Himmler Rébu, homme politique, lors de la deuxième session qui a ouvert la voie à celle qui sera animée par Reynold Elie, professeur à l'UEH et André Lafontant Joseph, membre d'une organisation de la société civile. La première journée du Colloque a permis aux uns et aux autres d'exprimer leurs opinions sur des questions d'une extrême pertinence relatives à la Constitution : son itinéraire, ses failles, ses idées généreuses, ses lourdeurs, etc.
Andris Riché, sénateur de la Grand'Anse, Joseph Joël Louis, député de la circonscription de Savanette sont partis doctement en vents dispersés par rapport aux enjeux d'une révision constitutionnelle. L'absence du sénateur du département de l'Ouest, Rudy Hériveaux, à la première session de la deuxième journée du Colloque, mérite sans doute d'être soulignée.Wesner Emmanuel, ancien sénateur de la République, Rosny Smarth, ex-premier ministre, Victor Benoit et Claude Roumain, tous deux hommes politiques ont, à la cinquième et dernière session du Colloque, exprimé leur conviction sur la Constitution de 1987 perçue comme outil de crise ou de stabilité. Débats passionnants. Revenant à la charge, Pierre Buteau a procédé à la lecture de la synthèse des différentes interventions. Il assure l'assistance que les actes du Colloque seront bientôt publié - avant de déclarer le Colloque fermé - en invitant le directeur exécutif de l'ISPOS Garaudy Laguerre à placer son mot. Celui-ci, remerciant les participants, la MINUSTAH et des représentants d'ambassades qui ont bien voulu faire le déplacement, n'a pas caché sa satisfaction d'avoir réalisé ce Colloque grâce à l'appui du gouvernement norvégien. Il a fait état de la volonté de l'ISPOS de contribuer au développement des forces démocratiques qui sont déterminantes dans les nouvelles règles du jeu politique. Pour que le dialogue interhaïtien autour des grands enjeux nationaux trouve la voie d'une communication véritable.
Robenson Bernard

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