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vendredi 9 août 2013

Un bras de fer politique dégénère en combat de rue à la Chambre basse : Fritz Gérald Bourjolly, Jean-René Lochard et les autres ont croisé les gants

 Ces scènes de pugilat, apparemment vulgaires, qui déshonorent le Parlement, cachent cependant un enjeu capital : le présumé projet de renvoi, en janvier 2014, d’un deuxième tiers du Sénat que les pro-Martelly ont pratiquement confirmé en obtenant la mise à l’écart des amendements apportés par le Sénat à la loi électorale de 2008
Publié le mercredi 7 août 2013
 Le Député d’Aquin (sud), Fritz Gérald Bourjolly, a été frappé au visage mercredi en fin d’après-midi par son collègue de la deuxième circonscription de Port-au-Prince (ouest), Jean-René Lochard, dans une violente bagarre entre les deux hommes dans laquelle étaient également impliqués d’autres élus, lors d’une séance qui a projeté une image désastreuse du Parlement sur fond de graves contentieux politiques.
Ce spectacle lamentable, dont les images ont été diffusées à la télévision, a forcé le bureau de la Chambre basse à suspendre immédiatement la séance qui réunissait une assemblée composée en majorité des membres du bloc progouvernemental PSP et appelée à se prononcer sur plusieurs lois et projets de loi, notamment le récent amendement par le Sénat de la loi électorale de 2008.
Le Grand Corps avait apporté des modifications fixant à six ans le mandat des dix Sénateurs élus en 2009, contrairement à la version initiale de la loi qui stipulait que les élus devaient partir en janvier 2014. La situation allait dégénérer lorsque un vote a entériné une proposition des représentants de la majorité présidentielle modifiant l’ordre du jour et écartant automatiquement des débats la révision de la loi électorale de 2008.
Certains Députés de l’opposition, appartenant pour la plupart au PRI, ont vivement dénoncé à la tribune ce vote comme un stratagème du pouvoir pour atteindre son objectif de renvoyer, en janvier prochain, un deuxième tiers du Sénat et de constater dans la foulée la caducité du Parlement.
Connu pour sa fougue et sa propension à la violence, Fritz Gérald Bourjolly s’est rageusement emparé du rapport d’analyse de la loi de finance 2013-2014 que présentait avec application son collègue Cholzer Chancy.
Des gifles et des coups de poing sont alors partis dans tous les sens, transformant l’hémicycle en une salle de combat où, sans la moindre retenue, les plus costauds faisaient parler la poudre.
Chemises défaites, vestes déchirées, documents piétinés, pupitre renversé, bilan d’une séance à l’issue dramatique dans l’enceinte sacrée d’une institution censée incarner la démocratie et ses plus grandes vertus aux yeux de la nation. spp/Radio Kiskeya http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article9707

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