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mercredi 12 septembre 2012

Haïti- Minustah : Une recommandation déplorable ?

P-au-P, 11 sept. 2012 [AlterPresse] --- « C’est une honte, un scandale et un autre crime, en plus des crimes d’exploitation et de domination de la communauté internationale sur Haïti », regrette le collectif de mobilisation pour le dédommagement des victimes du choléra. Cette déclaration arrive en réaction à la demande du secrétaire général des Nations Unies (Onu), Ban Ki-moon, de prolonger, d’un nouvelle année supplémentaire, le mandat de la mission des Nations Unies de stabilisation en Haïti (Minustah). Une recommandation, qu’il a faite au conseil de sécurité le 31 aout 2012. « (…) Je recommande de proroger son mandat (le mandat de la Minustah) d’un an, jusqu’au 15 octobre 2013 … », déclare Ban Ki Moon au paragraphe 59 de ce rapport. Dans un entretien à AlterPresse Yves Pierre, membre du comité de coordination du collectif de mobilisation pour le dédommagement des victimes du choléra, assimile cette recommandation à une mise en scène des pays de la communauté internationale, qui se disent les meilleurs amis d’Haïti et dont Ban Ki-moon est l’acteur. La violence se concentre toujours dans les grandes agglomérations ; il y a une forte augmentation du nombre d’homicides ; les bandes armées dans les quartiers continuent d’être la principale force d’insécurité ; la police nationale d’Haïti (Pnh) n’est pas encore à même d’assurer pleinement la sécurité intérieure sur tout le territoire, sont des éléments du tableau argumentatif du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. Des problèmes, qui ne trouvent leurs explications que dans les « mauvaises situations socio-économiques », d’après Yves Pierre, qui croit que le défi à surmonter par le pays n’est pas dans les armes. Le collectif de mobilisation pour le dédommagement des victimes du choléra continue de souhaiter un départ de la mission des Nations Unies du pays, laquelle mission devrait laisser le budget de 648,394.00 dollars américains - nécessaires au fonctionnement de la Minustah - pour le financement d’actions de résolution des problèmes sociaux de base et l’accompagnement du budget de la Pnh. « La faim et le non-accès aux services sociaux de base sont les seules menaces d’Haïti », ajoute le militant du collectif de mobilisation, estimant qu’évoquer la faiblesse de la police nationale d’Haïti constitue un prétexte, puisque la présence de la Minustah depuis 8 ans (juin 2004) n’a pas apporté de solution aux problèmes. Le collectif de mobilisation réclame,encore justice pour les victimes du choléra, apparu en Haïti le 19 octobre 2010. Des recherches ont démontré que la cellule souche de la maladie provient d’un contingent de népalais, qui était basé à Mirebalais (Plateu central, à une quarantaine de km au nord-est de la capitale), non loin des localités où l’épidémie a eu ses premières manifestations. Plus de 7,000 mille personnes ont déjà perdu la vie à cause de cette épidémie, qui continue de faire des victimes dans la population. Le collectif entend également participer à une éventuelle mobilisation qui doit avoir lieu, devant le siège de l’Onu à New York, le lundi 15 octobre 2012 pour demander le retrait de la Minustah d’Haïti. Ce rassemblement sera un signe de solidarité d’organisations de tout le continent américain et des Caraïbes envers la république caribéenne, anticipe le collectif de mobilisation pour le dédommagement des victimes du choléra en Haïti. [srh kft rc apr 11/09/2012 9:05] http://www.alterpresse.org/spip.php?article13387

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