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samedi 18 août 2012

Haïti : Les autorités s’attendent à des impacts négatifs malgré une saison cyclonique plutôt calme

P-au-P, 17 août 2012 [AlterPresse] --- En dépit de la prévision d’une saison cyclonique 2012 peu active, des impacts plus négatifs que prévus peuvent être enregistrés en Haïti, en raison de sa vulnérabilité, selon la dernière version du plan national de contingence 2012, datée de ce mois d’aout. “La saison cyclonique 2012 sera moins active que la moyenne de la période 1981-2012. (…) Cependant, la vulnérabilité d’Haïti est telle que des impacts graves peuvent découler de problèmes relativement faibles” selon les dernières projections (juin 2012) de Philip J. Klotzbach et William M. Gray de l’Université d’Etat du Colorado. Le plan national de contingence évalue dans son cadre conceptuel les risques engendrés par un cyclone de quatre jours au niveau 2 de l’alerte rouge. Un tel scénario ferait 200 morts, 4500 blessés, 110 disparus. Il y aurait 450 000 victimes directes à évacuer, et 50 000 autres sinistrés qui logeraient chez des proches. Des éboulements, glissements de terrains, inondations ainsi que des dégâts liés aux vents forts représenteraient un risque important pour 50 communes que le plan national de contingence a désignées comme vulnérables. Un pays vulnérable L’impact de la saison cyclonique pourrait donc être plus négatif que prévu étant donné l’état de fragilité du pays. Les problèmes de gouvernance affaiblissent les capacités de réponse nationale à la saison cyclonique. Le plan de contingence national évoque notamment la situation politique troublée par les élections et le changement de gouvernement quinze jours avant le début de la saison cyclonique. La situation socio-économique englobe des conditions de vulnérabilité au niveau du logement notamment, mais aussi de l’ensemble des infrastructures. Le contexte sanitaire est également préoccupant : la couverture du pays est de 60 à 70% et est concentrée dans les grandes villes. Il résulte que 2,5 médecins et 1 infirmière sont disponibles pour 10 000 habitants. Autres menaces météorologiques La saison cyclonique n’apparaît pas comme l’unique menace météorologique. Le plan évoque la dégradation environnementale ainsi que la potentialité qu’Haïti soit sous l’influence du phénomène El Niño, dérèglement climatique particulier qui se caractérise par des températures anormalement élevées de l’eau dans la partie est de l’océan Pacifique sud. Une réponse partielle aux désastres naturels Le plan national de contingence indique que le Système national de gestion des risques et des désastres (SNGRD), les centres d’opérations d’urgence (COU), la communauté internationale ainsi que la société civile mettront en place des procédures d’urgence et de reprise en cas d’ouragan. La question des moyens demeure et il apparaît que la communauté internationale aura à financer une grande partie du budget en cas de désastre naturel. A titre d’exemple, l’Etat est en mesure d’assurer l’assistance alimentaire pendant trois jours, et les organisations humanitaires devraient prendre la relève pendant trente autres jours. Il est recommandé que ce plan de contingence national soit constamment réévalué afin de s’adapter à l’évolution de la situation. [cp kft gp apr 17/08/2012 12:45] http://www.alterpresse.org/spip.php?article13230

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