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dimanche 6 novembre 2011

Denise Bocquillet relaie un projet de coopération avec Limonade, en Haïti

lundi 07.11.2011, 05:02 - La Voix du Nord En juillet 2011, la première adjointe a rencontré le maire de Limonade et le directeur du futur lOubliée, Haïti ? Pas par tout le monde. Sans rire, le patelin dont la communauté urbaine d'Arras souhaite épauler la reconstruction se nomme Limonade. Denise Bocquillet, première adjointe au maire en ressources humaines, fait depuis un an la jointure entre les demandes de ce coin d'une île détruite par le séisme de 2010, et les offres de formation en région. Trois pistes d'aide sont en vue : un lycée agricole, une gouvernance territoriale, un centre socio-culturel pour les jeunes Haïtiens.
PAR DANIELLE BÉCU
1. Genèse d'un soutien. Ou comment une élue discrète et efficace passe de la Chine à Haïti. C'est en tant que déléguée à la CUA, jumelée avec la ville d'Harbin au pays du Soleil levant, que Denise Bocquillet découvre la Cité Unie France (CUF), une organisation intervenant en soutien aux collectivités qui s'investissent dans la coopération avec la moitié sud de la planète. Au titre de la communauté urbaine , elle siège bientôt dans cette CUF, dont le président est à présent Michel Delebarre, maire de Dunkerque. Au moment du séisme, Arras et la CUA, comme tant d'autres, ont fait des dons à Haïti, des médecins ont exporté leur savoir-faire.
2. Pivot : Jean Dussourd. En 2010, l'ancien préfet du Pas-de-Calais, Jean Dussourd, est nommé préfet référent pour Haïti. « Il m'a contactée, après le séisme. Pour faire court, nous sommes convenus de ne pas intervenir à Port-au-Prince, mais de parrainer une commune en zone semi-urbaine, semi-rurale. Ce que l'on voulait, c'est contrer l'émigration de la population haïtienne vers la capitale où se concentrait l'aide internationale. » Denise Bocquillet est restée ferme sur cette intention.
3. Le maire parle... créole. De janvier à mars 2011, Isabelle Binay, au niveau ministériel, établit un pont entre la CUA et le territoire de Limonade, colonisée en premier par les Espagnols. Une partie dans la montagne, une autre en bord de mer, un centre bourg et de l'habitat dispersé. Un coin caractérisé par la culture : citrus, canne à sucre, bananiers, ignames, manguiers. Il plaît à l'adjointe. Son premier coup de fil avec le maire de Limonade fait encore sourire Denise Bocquillet. « Je comprenais un mot sur trois, le reste était du créole ! » Depuis, l'oreille s'est faite au parler local...
4. Plusieurs savoir-faire à diffuser. Le lycée agricole professionnel de Limonade est sorti de terre. Le maire s'inspirerait volontiers des cursus (du CAP au supérieur) au lycée agricole de Tilloy et de la spécialité réparation de machines agricoles enseignée à celui de Savy-Berlette. Denise Bocquillet doit encore contacter le lycée Ferry d'Arras et l'université d'Artois qui a créé une licence agro-environnementale, la Région, pour s'entourer de précieux conseils. « L'essentiel pour moi est de travailler dans la durée, ne pas relâcher les efforts. » La gouvernance locale constitue la deuxième piste à suivre, « alors que le gouvernement haïtien a été récemment formé. Comme Arras l'a fait pour le Bénin en 2003, nous voudrions faciliter dans l'île l'apprentissage de la gestion des communes et des territoires. » Le troisième point, incontournable aux yeux de l'élue : trouver des partenaires institutionnels, à l'instar du conseil général où elle siège, pour faire fonctionner un centre socio-culturel destiné aux jeunes Haïtiens. « Ce centre est en gestation à Limonade, nous pourrions accueillir des personnes désirant se former au management d'un centre. » Les trois pré-projets ont été rédigés et remis à Jean Dussourd, qui cherchera les accompagnements possibles de l'État. Après ce débroussaillage, on commencera à caler une coopération. Partager sa foi, Denise ne demande pas mieux. •
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Arras/actualite/Secteur_Arras/2011/11/07/article_denise-bocquillet-relaie-un-projet-de-co.shtml

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