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lundi 17 octobre 2011

MEA CULPA…EMPEREUR JACQUES PREMIER !

Encore un autre 17 octobre ! 
Comme chaque année je me réveille avec la gueule de bois. Encore abasourdi par l’ivresse de cet épisode de non-sens qui ne cesse de me hanter. Et toujours la même question qui revient et qui résonne dans une cacophonie démente : Comment ont-ils pu ? Comment ont-ils pu oser tirer sur l’empereur ? Comment quelqu’un, un être humain, un haïtien,  a-t-il pu, sans trembler de peur, décharger son arme contre Jean-Jacques Dessalines Le Grand ? Et que dire ceux qui ont parachevé leur œuvre macabre à coups de machettes ?
Depuis des années je relis avec la disposition du pénitent le texte de Thomas Madiou qui relate les faits autour de l’assassinat de Jacques Premier. J’encaisse cette horreur comme une flagellation spirituelle. En espérant que celle-ci invente une certaine vertu me permettant d’expier ma faute. Je le lis et refais une expérience vécue lors de lecture du texte de la « Passion du Christ » de notre manuel « LECTURE COURANTE » des Frères de l’Instruction Chrétienne.
C’est sans nul doute l’épisode la plus triste de l’histoire du pays. 205 ans plus tard on a compris que cet épisode marquait aussi la fin d’un rêve, la fin d’un idéal, la fin de la genèse d’une grande Nation.
Je ne sais plus comment le peuple haïtien considère, appréhende et conceptualise la mort de Jean Jacques Dessalines. Personnellement je l’intègre comme un triste moment de deuil national. Une occasion pour chaque haïtien de faire un geste d’introspection et de battre sa coulpe devant l’échec annoncé par la mort de celui qui avait rêvé et qui avait vu grand.
Le 17 octobre 1806, marquait le début de notre descente en enfer, la fin de l’épopée menée par nos ancêtres.
En quête de cohésion pour retrouver le chemin et déjouer à travers la machine du temps les plans des traitres de Pont Rouge, il est indispensable que tous les haïtiens reconnaissent  que nous sommes tous concernés par l’état actuel du pays et comme nous le sommes aussi dans la recherche et l’application des bonnes solutions. Le 17 octobre est une date propice à des réflexions de ce genre !

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