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mardi 8 mars 2011

Un premier Carnaval à Port-au-Prince depuis le séisme

Publié le 06 mars
Associated Press, Port-au-Prince
Des foules en liesse dansaient dans les rues de Port-au-Prince, dimanche, alors que la capitale haïtienne célébrait son premier Carnaval depuis le tremblement de terre de janvier 2010.
Photo: AFP
Le défilé s'est déplacé devant des façades de commerces dévastés du centre-ville. Pour l'occasion, le boulevard habituellement achalandé qui passe devant le Palais national, en ruines, a été transformé en zone piétonnière durant les trois jours de festivités.
Les organisateurs ont érigé un mur en contreplaqué pour séparer la zone réservée au Carnaval, événement annuel, de l'immense place Champ de Mars, désormais le lieu de campement pour des dizaines de milliers de personnes ayant été réduites au statut de sans-abri par le séisme.
Plusieurs spectateurs maugréaient, estimant que l'envergure du Carnaval de cette année était bien inférieure à celle des événements précédents. D'autres ont plutôt affirmé que Port-au-Prince n'aurait pas dû organiser le Carnaval.
Un homme de 24 ans, Gerda Delcy, qui attendait de voir passer sa fille dans le défilé a fait valoir qu'il ne s'agissait pas d'un moment approprié pour fêter, car des Haïtiens vivent toujours dans des tentes et dans la misère.
Même certains participants au défilé partageaient ce point de vue.
Portant une longue robe, Nerne Karinar, 59 ans, a affirmé que le pays n'était pas prêt pour le Carnaval, tout en se plaignant de la petite envergure de la parade.
Le séisme du 12 janvier 2010 a tué environ 300 000 personnes, laissé la majeure partie de la capitale haïtienne en ruines et forcé l'annulation du Carnaval.
L'Organisation des Nations unies affirme qu'environ 800 000 Haïtiens vivent encore dans des campements temporaires à proximité de Port-au-Prince.
Pour expliquer l'envergure du Carnaval, le coordonnateur de l'événement pour la ville de Port-au-Prince, Hervé Saint-Preux, a précisé que les organisateurs disposaient d'un budget correspondant à environ 20 pour cent des montants dépensés au cours des années précédentes.
M. Saint-Preux a expliqué que les autorités locales estimaient qu'il était important de tenir le Carnaval malgré les difficultés auxquelles fait face Haïti.
Il a fait valoir que la population désirait un Carnaval et qu'elle l'aurait planifié elle-même si les autorités n'avaient pas organisé l'événement.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/haiti-un-an-apres/201103/06/01-4376649-un-premier-carnaval-a-port-au-prince-depuis-le-seisme.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4376596_article_POS1

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