Cuba, Politique — Par Aline Timbert le 27 février 2011 à 16 h 13 min 240 000 Haïtiens devraient bénéficier de la méthode d’enseignement cubaine « Yo, sí puedo », une méthode pédagogique destinée à l’alphabétisation qui sera développée sur une période de 22 mois dans les départements de l’ouest, de l’est, du nord et du sud de l’île.
La première étape consistera à alphabétiser durant l’année 120 000 personnes, pour ce faire, Cuba va déployer 150 superviseurs, 1 000 enseignants, et 15 techniciens de la Mayor de las Antillas, et fournir y compris du matériel audiovisuel. Les pédagogues enseigneront au sein de classes réparties dans 9 000 centres installés sur les territoires bénéficiaires. L’accord de collaboration en matière d’éducation a débuté il y a dix ans et depuis ce sont 160 000 personnes qui ont appris à lire et à écrire dans cette nation francophone.
« Yo, sí puedo » est une méthode rapide d’enseignement reconnue au niveau mondial comme mécanisme effectif permettant l’alphabétisation des adultes.
La reprise de la campagne d’alphabétisation coïncide avec la reprise des cours à Haïti, cette île endeuillée et ravagée par le terrible tremblement de terre de janvier 2010, et qui affronte actuellement une épidémie sévère de choléra qui a débuté au mois de novembre. Les sérieux problèmes qu’affronte le système éducatif à Haïti ont été abordés récemment par Michelle Jean, ex-gouverneure générale et envoyée spéciale de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco).
Michelle Jean a informé qu’elle présenterait une proposition de stratégie éducative pour garantir l’accès à la scolarité de tous les enfants. Le séisme a coûté la vie à 316 000 personnes et a laissé près de 1,5 million de sinistrés, dans ce pays seul un enfant sur cinq est scolarisé. Le plan de la fonctionnaire de l’Unesco prévu pour 2015, comprend un système universel qui favorise l’instruction de façon équitable pour tous les enfants âgés de 6 ans à 12 ans. Le projet a également pour but de favoriser un meilleur accès aux études secondaires et universitaires, et de permettre l’alphabétisation de 2,5 millions d’illettrés.
Selon des estimations de l’Organisation des Nations Unies, seule 52,9 % de la population haïtienne est alphabétisée. Le programme « Yo sí puedo » a été déployé dans près de 30 pays et a permis l’alphabétisation de 3 millions de personnes à travers le monde. Avec ce programme, les haïtiens recevront un apprentissage en langue créole, leur langue natale comme l’a souligné Raúl Sánchez, chef de la collaboration Educative à Cuba.
Outre cette aide en matière d’éducation, Cuba a envoyé un nouveau groupe de coopérants sanitaires afin de renforcer les membres de la Brigade Médicale Cubaine, la Brigada Médica Cubana, dans cette île des Caraïbes, ces derniers apportent leur soutien afin d’enrayer l’épidémie de choléra. Près de 30 médecins, infirmières et techniciens de santé, sont arrivés le 26 février à Port au Prince afin de venir en aide aux 300 collègues déjà sur place.
Depuis la confirmation du premier cas de choléra, le 19 octobre dernier, les collaborateurs cubains présents de ce pays pauvre, ont commencé à orienter les équipes médicales et à coordonner les soins pour combattre ce mal. La plupart des médecins cubains déployés sur le terrain, travaillent dans des zones difficiles d’accès où ils ont installé des dizaines de Centres de Traitement du Choléra. Selon des statistiques officielles, les localités où le personnel sanitaire cubain exerce, on enregistre un taux de létalité inférieur à celui enregistré dans des zones où travaillent des équipes médicales de nationalités différentes. La mortalité dans ces communautés est d’environ 0,39 %, en accord avec des chiffres promulgués par la presse locale. Les rapports indiquent que, jusqu’au 19 février, les autorités n’avaient enregistré aucun décès depuis 34 jours dans les centres de soins où intervient la Brigade.
Les efforts menés par le personnel sanitaire cubain ont été salués par le gouvernement haïtien et par des instances internationales. René Preval, président de ce pays francophone, a affirmé à plusieurs reprises que l’aide cubaine a été indispensable dans la lutte contre l’épidémie.
En accord avec un dernier bilan officiel dévoilé par le Ministère de la Santé Publique et de la Population, ces quatre derniers mois, le nombre d’individus touchés par la maladie a atteint plus de 241 300 cas, et le nombre d’individus qui ont perdu la vie s’élève à 4 573. Les départements de Artibonite (ou le premier cas a été enregistré) et l’ouest du pays qui comprend la capitale ,Port-au-Prince, sont les plus touchés par ce mal. Le choléra a réapparu en Haïti alors que la population n’avait pas affronté cette maladie depuis plus d’un siècle. L’épidémie s’étend sur 10 départements et s’est propagée, dans une moindre mesure, en République Dominicaine.
http://www.actulatino.com/2011/02/27/cuba-le-pays-apporte-son-aide-a-haiti-en-matiere-d-education-et-de-sante/
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 28 février 2011
Cuba : Le pays apporte son aide à Haïti en matière d’éducation et de santé
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