Publié le jeudi 30 décembre 2010 à 11H00 Le cœur est toujours vaillant, mais les projets ont dû s'adapter. Créée en février dernier, par Géraldine Ford et Patrice Huba, un couple de Grandham, l'association Haïti, Terre d'Avenir a réétudié son action dans le pays ravagé par un séisme.
L'idée consistait alors à construire un orphelinat en fédérant énergies et donateurs. Par ailleurs, fort de ses relations dans le milieu sportif, le duo souhaitait aussi créer sur place « le premier club de rugby » (notre édition du 1er février 2010).
« Finalement, le comité de rugby avait déjà lancé une aide pour une autre asso qui vient en aide à Haïti et ne pouvait pas nous aider », précise Géraldine, anthropologue. « Notre aide s'oriente finalement sur l'Île-à-Vache (au sud d'Haïti) pour un projet plus modeste mais plus réaliste aussi : une structure plus petite pour l'accueil d'enfants et des microprojets (aide au financement de la réparation de l'unique petit resto de la baie, qui accueille les voiliers par exemple). »
Malgré tout, l'association ne cache pas l'ampleur de la tâche. Et depuis la réorientation du projet, lié à des raisons pratiques et affectives dans un premier temps, d'autres événements sont venus renforcer ce choix.
« L'Île-à-Vache est située à quelques encablures de la ville des Cayes où les émeutes ont plongé la ville dans l'insécurité en réponse aux élections », décrit Géraldine. « Elle est bloquée et on ne peut s'y rendre. Ça veut dire qu'il n'y a plus d'approvisionnements possibles pour l'île. De plus, il y a de nombreux enfants réfugiés à l'Île-à-Vache et aucune structure pour les accueillir à part l'orphelinat Saint-François, tenu par sœur Flora. Elle fait ce qu'elle peut, se démène et cherche des solutions chaque jour mais la situation est vraiment difficile. »
Cas de choléra
D'autant qu'un autre fléau est venu s'ajouter à ce tableau déjà assez sombre.
« L'île jusque-là épargnée par le choléra a eu son premier cas fin novembre », ajoute l'association. « Donc, un séisme, le choléra, les élections qui se passent mal et plus d'approvisionnements possibles, ça donne quelque chose d'assez vertigineux. »
Difficile de voir suffisamment clair dans ce marasme, pour trouver la meilleure façon d'agir. Mais pour ce couple qui a vécu en Haïti, la motivation ne fléchit pas. Témoin de la misère grandissante dans le pays, le duo avait d'ailleurs déjà organisé une collecte sur place, avant le séisme. Rappelons que Géraldine a également de la famille à Port-au-Prince. Et si ces Vouzinois ont dû revoir leurs prétentions, ils comptent toujours travailler sur le long terme et s'appuient sur leur connaissance du terrain et leurs réseaux haïtiens et français. En outre, l'association pourrait bientôt bénéficier d'une aide précieuse.
« Pour l'instant, je pense juste appuyer l'aide à l'orphelinat de sœur Flora en proposant un projet à la Fondation de France », explique Géraldine. « C'est ce projet que je suis en train d'élaborer. Il fallait un an d'existence à l'association pour pouvoir postuler auprès de la Fondation, ce sera bientôt chose faite (en février 2011), juste le temps qu'il me faut pour finir d'écrire le projet. »
Audrey BENZAKEN
Contact : haititerredavenir@gmail.com
http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/des-nouvelles-de-lassociation-haiti-terre-davenir-du-coeur-au-labeur
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 30 décembre 2010
Des nouvelles de l'association Haïti, Terre d'Avenir Du cœur au labeur
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