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mercredi 6 octobre 2010

Révélations de Jacques-Edouard Alexis sur le pouvoir : des candidats préoccupés

Entre demande d’enquête judiciaire sur une présumée distribution d’armes aux partisans du régime et inquiétudes sur la sécurité du processus électoral, Jean Henry Céant (Renmen Ayiti), Eric Charles (PENH) et Leslie Voltaire s’expriment ; en revanche, Jean Hector Anacacis (MODEJHA) réagit avec ironie aux graves accusations de celui qui se prenait pour le dauphin de René Préval jusqu’à son éjection de la plateforme INITE Mardi 5 octobre 2010, Radio Kiskeya
Plusieurs candidats à la présidence ont accueilli mardi avec une certaine inquiétude les fracassantes déclarations de leur rival du parti Mobilisation pour le progrès d’Haïti (MPH), l’ex-Premier ministre Jacques-Edouard Alexis, selon lesquelles le régime de René Préval aurait distribué des armes à ses partisans afin de s’assurer la victoire aux prochaines élections.
Le notaire public Jean Henry Céant, présent dans la course sous la bannière de Renmen Ayiti, qualifie de "très graves" les révélations de l’ancien intime du Président René Préval qui, estime-t-il, devraient porter le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince à inviter l’intéressé à étayer ses accusations.
Le candidat dit attendre des autorités judiciaires et des différents secteurs concernés qu’ils se mettent à la hauteur de leurs responsabilités en vue de prévenir des violences électorales dont la population pourrait faire les frais.
Jean Henry Céant croit qu’en tant qu’ancien Premier ministre de Préval, M. Alexis doit disposer d’informations fiables sur les armes à feu qu’auraient reçues les partisans du pouvoir.
Même réaction chez Eric Smarki Charles, candidat du Parti de l’évolution nationale haïtienne (PENH). Il affirme accorder beaucoup d’importance aux déclarations de Jacques-Edouard Alexis qui n’est autre que l’ancien président du Conseil supérieur de la Police Nationale (CSPN) sous l’administration Préval.
L’ex-directeur de la douane de Port-au-Prince juge enfin irréaliste le projet du chef de l’Etat de maintenir son parti pouvoir par la terreur et la force des armes.
Pour sa part, l’ancien ministre Leslie Voltaire déclare prendre très au sérieux les allégations de l’ex-chef de gouvernement, même s’il n’est pas en mesure lui-même de les confirmer. Ses fonctions passées de haut responsable de l’Etat et de son appareil de sécurité ont certainement permis à M. Alexis de recueillir des informations crédibles par rapport à une éventuelle campagne de distribution d’armes aux affidés du régime, soutient Voltaire, candidat de la plateforme Ansanm Nou Fò.
Les paroles de l’ex-Premier ministre mettent en relief les risques de violence qui planent sur le processus électoral, conclut l’architecte.
Invité également par Radio Kiskeya à commenter la charge de Jacques-Edouard Alexis contre son ancien mentor, le Sénateur Jean Hector Anacacis, aspirant au fauteuil présidentiel sous les couleurs du MODEJHA, s’est contenté d’affirmer que l’intéressé doit certainement savoir quelle quantité d’armes il avait fait importer sous son gouvernement.
Lors de l’inauguration lundi de son bureau de campagne, l’ancien Premier ministre avait, devant des dizaines de partisans survoltés, accusé le gouvernement d’implication directe dans une entreprise de distribution d’armes de façon à faire main basse sur les présidentielles et législatives du 28 novembre.
Annonçant son intention de contrecarrer ce projet macabre, sans toutefois dévoiler les moyens avec lesquels il entend le faire, Jacques Edouard Alexis avait d’une voix tonitruante annoncé son divorce définitif avec René Préval qui chercherait à s’accrocher au pouvoir alors que son deuxième et dernier mandat touche bientôt à sa fin.
A la traîne dans deux récents sondages d’opinion sur les présidentielles, le candidat du MPH affronte désormais, le couteau entre les dents, son ancienne famille politique qui lui avait infligé un véritable camouflet en lui refusant l’investiture de la plateforme au pouvoir INITE au profit de Jude Célestin. Depuis l’ouverture, le 27 septembre, de la campagne électorale, ce dernier est porté par une machine de propagande aux moyens apparemment illimités et d’une puissance supérieure à celle de tous ses rivaux réunis. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7102

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