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mardi 1 juin 2010

Les autorités haïtiennes terminent un plan de mesures pour faire face à la saison cyclonique.

Les autorités haïtiennes mettent les bouchées doubles dans tout le pays avec l’adoption de mesures pour faire face à la saison cyclonique qui commence demain et qui pourrait causer beaucoup de dégâts à cette nation déjà en situation de grande fragilité à cause de ses problèmes environnementaux et des effets dévastateurs du tremblement de terre du 12 janvier dernier. Devant une saison cyclonique annoncée comme redoutable avec la formation probable de 4 à 23 tempêtes et 8 et 14 ouragans dans la région, les autorités ont dessiné, entre autres initiatives, un plan d’action qui sera mis en œuvre dans une vingtaine de ville du département de l’ouest, le département le plus vulnérable du pays.
Parmi ces villes figurent Port-au-Prince et des localités considérées comme à haut risque comme Léogane, Croix des Bouquets, Cabaret, Petit-Goâve, situées dans la zone la plus touchée par le tremblement de terre, qui fit 300.000 morts et une quantité équivalente de blessés.
Quatre mois et demi après le séisme, près d’un million de personnes (15%de la population) vit encore dans des camps de fortunes improvisés dans les rues sous des tentes, des bâches et des couvertures.
La coordinatrice de la Protection Civile du département de l’Ouest, Nadia Lochard, a indiqué que durant le mois d’avril des actions de renforcement des comités de protection civile des municipalités ont été réalisées pour augmenter la capacité de coordination et de gestion de désastres.
« Sept plans sont en préparation » a-t-elle précisé.
Les municipalités de l’Ouest qui ne détiennent pas encore leurs propres plans de secours seront prochainement le scénario de scènes de simulation, alerte et évacuation » a-t-elle promis.
En général chaque municipe reçoit un type personnalisé d’assistance et de conseil » selon les types de problèmes qu’ils auront à affronter et les risques auxquels ils sont exposés », a-t-elle précisé.
Les villes les plus menacées par les désastres sont les espaces dont la configuration géographique les rend plus fragile face à de possibles inondations, à causes des dégâts environnementaux causés par le tremblement de terre du 12 Janvier à expliqué Madame Lochard.
Les préparatifs et les plans d’alerte pour ces endroits étaient prêts, mais ils se sont perdus à cause du séisme et il a été nécessaire d’en préparer de nouveaux.
« On aurait pu être prêts depuis le mois de mai, mais nous avons du travailler à nouveau » après l’évènement du 12 janvier, a-t-elle expliqué.
Les autorités ont programmé pour le mois de juillet des exercices de simulation et évacuation dans les zones plus exposés aux risques des municipalités du département de l’Ouest, ou beaucoup de dégâts ont été enregistré lors des phénomènes atmosphériques de 2008 et 2009.
De son côté, le délégué du département de Nippes (Sud-Ouest), Jamil Vincent, a annoncé que des dispositions préventives et une campagne de sensibilisation de la population de cette région ont été adoptées dans cette zone historiquement touchée par les ouragans, pour minimiser les possibles pertes en vies humaines.
Des pluies torrentielles se sont abattues sur plusieurs villes de Nippes la fin de semaine passée ou se sont produites des inondations et des dégâts et plusieurs localités sont restées isolées ; il n’y a pas eu de victimes selon la presse locale.
Ainsi, la perspective de la saison cyclonique complique beaucoup une situation dans laquelle la phase d’urgence humanitaire post-tremblement de terre est loin de toucher à sa fin.
« Nous sommes conscients de l’arrivée de la saison cyclonique, et la situation de dizaines de milliers de personnes sans abri continue à être précaire », a déclaré la semaine dernière le chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), Edmond Mulet.
La MINUSTAH et les agences de l’ONU travaillent le plus rapidement possible pour renforcer les systèmes d’évacuation d’eau, a-t-il précisé.
La Mission continue avec son labeur d’identification des campements qui présente des risques élevés d’inondation et de glissement de terrains, d’où on doit procéder au déplacement de plus de 7.000 personnes.
Face à ces plans, beaucoup de secteurs ont estimé qu’il n’y a pas eu de préparation suffisante.
Dans son dernier rapport sur les conditions de vie dans les campements, la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Défense des Droits humains (POHDH) a critiqué que « rien n’a été fait pour préparer les gens sur le plan psychologique et on ne voit pas concrètement le dispositif mis à disposition ».
Le secrétaire exécutif de cette plateforme, Antonal Mortimé, a déclaré que « le gouvernement n’a pas fait de campagne de sensibilisation appropriée ».
Si un vent violent souffle, « il emportera les couvertures, les draps, les morceaux de métal qui servent de toit aux gens dans les campements, ce qui pourrait provoquer des blessures », a-t-il souligné.
En ce qui concerne les possibles inondations, il a considéré que les risques augmenteront à cause de la présence des décombres qui remplissent encore plusieurs rues et qui vont obstruer ce qui reste des canaux d’évacuation.
« Port-au-Prince sera inondée » a-t-il avertit. (EFE) http://www.elnuevodiario.com.do/app/article.aspx?id=201125
Traduction : Jonas Jolivert pour Haïti Recto Verso

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