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vendredi 7 mai 2010

Haiti-Préval : Partira, partira pas ?

Jeudi 6 mai 2010 P-au-P., 6 mai 2010 [AlterPresse] --- Le doute plane désormais sur le départ ou non du président René Préval du pouvoir le 7 février prochain, date prévue par la constitution pour la fin de son mandat.
L’exécutif a soumis le 5 mai au parlement une demande de prolongation du mandat de Préval jusqu’à mai 2011, si les élections présidentielles ne sont pas organisées à la fin du mois de novembre.
Joseph Jasmin, ministre chargé des relations entre l’exécutif et le législatif, confirme avoir déposé à la chambre des députés un projet de loi qui stipule que le mandat du chef de l’État « se termine le 14 mai 2011 », si les élections prévues n’ont pas lieu.
Il indique que le président pourra ainsi accomplir « l’intégralité de son mandat », puisqu’il avait pris ses fonctions le 14 mai 2006 pour une période de 5 ans.
La constitution établit le 7 février comme date de début et de fin de mandat des présidents.
En raison de la crise de 2004, suite à la chute de l’ex-président Jean Bertrand Aristide le 29 février, un gouvernement provisoire est resté au pouvoir jusqu’à mai 2006, lorsque Préval est entré en fonction pour un second mandat.
La même disposition de prolongation de mandat a été prise en faveur des députés qui conservent leurs sièges jusqu’au deuxième lundi de mai, tandis que, selon la constitution, leur mandat de 4 ans devait prendre fin le deuxième lundi de janvier.
A plusieurs reprises, Préval a fait savoir qu’il allait coute que coute laissé le pouvoir le 7 février prochain, ce pourquoi les élections de la fin de l’année lui paraissaient indispensables.
« Il continue d’avoir le même point de vue, mais ce dernier est conditionné à la réalisation des élections », soutient Jasmin.
« Gouverner c’est prévoir (…) il faut prévoir une alternative », ajoute-t-il.
Le bureau de la chambre des députés annonce que la chambre basse est prête à étudier le projet soumis par l’exécutif et à se prononcer avant lundi 10 mai.
Des secteurs d’opposition condamnent les démarches de l’exécutif et soupçonnent le président de vouloir renforcer son « pouvoir personnel ».
« Preval démontre qu’il a un agenda personnel qui n’a rien voir avec l’intérêt du pays », déplore Evans Paul de la plate-forme Alternative pour la Démocratie et le Progrès.
Il appelle les citoyens à « combattre le système de dictature » que Preval tenterait d’instaurer dans le pays. [gp apr 06/05/2010]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9492

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