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dimanche 23 mai 2010

Des violences à craindre en Haïti

AFP: 21/05/2010   
La fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) craint une vague de violence dans les camps de sinistrés en Haïti, quatre mois après le séisme qui a ravagé ce pays, "si les mauvaises conditions de vie ne changent pas". "La capacité d'adaptation de la population pendant et après le séisme pourrait se transformer en désespoir et éventuellement en violence si les sinistrés ne constatent pas rapidement que des mesures sont prises pour les sortir des conditions de vie dégradantes, même s’il ne s’agit que de solutions temporaires", écrit la FIDH dans un rapport publié cette semaine sur la situation en Haïti. 
Le tremblement de terre du 12 janvier qui a secoué Haïti, l'un des pays les plus pauvres au monde, a fait entre 250.000 et 300.000 morts et 1,9 million de sans-abri selon l'ONU. La fédération, qui a conduit une mission en Haïti fin mars, a relevé que plusieurs milliers de sinistrés dans les camps visités étaient "totalement livrés à eux-mêmes". "Pour des centaines de milliers de familles ayant perdu logement, travail et sources de revenus dans le tremblement de terre (...), la survie dépend toujours des mesures d’urgence", souligne la FIDH qui plaide pour la poursuite de la distribution alimentaire dans les camps. 
Au plan de la reconstruction, la FIDH et des organisations membres ont recommandé aux autorités haïtiennes de s’assurer que toutes les politiques publiques de reconstruction visent à protéger et à promouvoir les droits fondamentaux des Haïtiens. Elle a également recommandé l'intégration au sein de la Commission internationale de la reconstruction d'Haïti (CIRH) de représentants du mouvement associatif haïtien et d'ONG avec droit de vote. 
Parmi ses nombreuses recommandations, la FIDH souhaite que la reconstruction permette à Haïti de sortir de la dépendance économique en favorisant un modèle de développement qui stimule et protège la production nationale. Elle plaide aussi pour l'annulation des dettes d'Haïti envers des créanciers multilatéraux qui s'élèvent à plus d'un milliard de dollars afin de ne pas aggraver la situation financière déjà très précaire du pays.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/05/21/97001-20100521FILWWW00586-des-violences-a-craindre-en-haiti.php

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