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jeudi 1 avril 2010

La CIRH décidera de l'utilisation de l'aide internationale en Haïti

Le plan de reconstruction et de développement d'Haïti, sera administré par la «Commission Intérimaire pour la reconstruction d'Haïti» (CIRH), où les pays donateurs seront majoritaires. Cette approche évite l'écueil politique d'une mise en tutelle, et permet de surveiller en toute transparence l'utilisation des fonds. Le directoire de la Commission comprendrait 23 personnes avec droit de vote, sous réserve de confirmation voici sa composition:
La CIRH) sera co-présidée par Bill Clinton et le premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive. Haïti aurait 7 représentants, donc ne disposerait pas de la majorité au sein de cette instance, mais le président, René Préval, sans en être membre, aurait un droit de veto sur toutes les décisions prises par la CIRH.
3 représentants du gouvernement d'Haïti (nommés respectivement par le pouvoir exécutif, le judiciaire et les autorités locales.
1 représentant de la chambre des députés (choix basé sur une liste présentée par les partis politiques représenté à la Chambre).
1 représentant du Sénat (choix basé sur une liste présentée par les partis politiques représenté au Sénat).
2 représentants, l'un désigné par les syndicats et l'autre nommé par la communauté des affaires
9 représentant des principaux bailleurs de fonds ayant choisi de siéger au conseil d'administration. Pour siéger, les pays ou institutions donateurs doivent avoir fait des dons d'au moins 100 millions de dollars sur une période de 2 ans ou effacé des dettes pour au moins 200 millions de dollars. À ce jour la liste qui circule comprends: Les États-Unis, l'Union Européenne, la France, le Canada, le Brésil, le Vénézuela, la BID, les Nations Unies et la Banque mondiale.
1 représentant du CARICOM (qui regroupe 15 pays de la Communauté des Caraïbes)
1 représentant de l'Organisation des États Américains (OEA)
1 représentant pour tous les autres donateurs ne siégeant pas.
1 représentant de la société civile (les ONG en Haïti)
1 représentant de la diaspora haïtienne.

Le (CIRH) travaillera conjointement avec le Fonds Fiduciaire dont la Banque Mondiale a été désigné comme agent fiscal «Une entente est intervenue entre la Banque Mondiale, les Nations Unies et la BID sur le partage des rôle et responsabilités. Il reste à harmoniser les mandats respectifs des deux entités (Fonds Fiduciaire et CIRH)» a dit le premier Ministre Jean Marx Bellerive lors d'une entrevue exclusive avec Nancy Roc au micro de Radio Métropole le 31 mars. «On s'entend sur la composition du Conseil, il reste des aspects organisationnels à régler, mais nous sommes en bonne voie» a-t-il précisé.
Le mandat de la CIRH serait d'une durée de 18 mois et effectuerait sa mission dans le cadre de l'état d'urgence. Elle disposera donc de toute la latitude pour financer des acquisitions foncières en Haïti, afin de lancer des opérations d'urbanisme et de logement à travers le pays. Il est également prévu de procéder à des privatisations, notamment, le port et l'aéroport de la capitale. Les compagnies étrangères auraient la possibilité d'investir dans la plupart des secteurs d'activités, dont l'agriculture et le tourisme, qui paraissent les plus porteurs.
Au terme de son mandat, la CIRH se transformerait en une «Agence pour le développement d'Haïti» dont le mandat et la mission dureraient plusieurs années.
Le droit de véto accordé au président Préval semble plus un geste politique symbolique qu'une réelle possibilité de blocage. Il semble évident qu'aucune personnalité politique haïtienne ne serait en mesure d'appliquer son véto dans le contexte de dépendance totale dans lequel se trouve Haïti. Tout au plus, ce droit de véto permettrait-il au Président Préval d'exercer (avec prudence) quelques pressions en vue d'obtenir des concessions mineures pour les engagements concernés. La formule du CIRH semble de toute évidence avoir été conçue politiquement pour satisfaire toutes les parties en présence.
N/ Radio Métropole Haïti

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