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vendredi 2 avril 2010

Haïti aura plus d’aide, si la gestion est bonne, promet Washington

Cheryl Mills, chef de cabinet de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton, invite le gouvernement Préval/Bellerive à donner la preuve de ses capacités

Les Etats-Unis ont annoncé mardi que la communauté internationale maintiendra un engagement financier à long terme en faveur de la reconstruction d’Haïti si les autorités du pays démontrent leur capacité à bien gérer l’aide.

"Si Haïti est capable de développer le type de leadership et de direction qui est nécessaire et aussi de profiter des opportunités qui s’offrent au pays, je peux prédire que nous tous serons plus enclins à donner davantage", a déclaré lors d’une conférence de presse à New York, Cheryl Mills, chef de cabinet de la Secrétaire d’Etat, Hillary Clinton.

Selon une dépêche d’EF, parlant au nom de l’administration Obama, à la veille du rendez-vous de New York, Mme Mills a réitéré la volonté de Washington de coopérer de façon durable avec le gouvernement haïtien, notamment dans le domaine de la santé, de l’agriculture, de la lutte contre la déforestation et du renforcement de l’état de droit.

"L’objectif est que dans 30 ans, lorsqu’une autre catastrophe naturelle se produira ailleurs, Haïti puisse s’asseoir à la table des pays donateurs", a expliqué la haute fonctionnaire.

Elle a, en outre, insisté sur l’importance du maintien de l’assistance humanitaire d’urgence fournie aux sinistrés du séisme parallèlement au lancement des travaux de reconstruction.

"Nous ne pouvons pas atteindre l’objectif que nous nous sommes fixés si nous n’affrontons pas d’abord les situations d’urgence", a poursuivi Cheryl Mills qui n’a pas voulu préciser si les Etats-Unis seraient prêts à débloquer des fonds pour aider les autorités haïtiennes à faire face à un déficit budgétaire variant entre 250 et 350 millions de dollars pour l’exercice 2009/2010.

"Les Etats-Unis ont des limitations établies concernant la fourniture d’un appui budgétaire direct, pour cette raison nous devons analyser si nous pouvons aider dans la transparence et en utilisant les mécanismes que nous exige le Congrès", a fait savoir la chef de cabinet d’Hillary Clinton.

Elle en a profité pour démentir les rumeurs selon lesquelles des désaccords auraient surgi entre l’administration Obama et le gouvernement Préval/Bellerive sur les mécanismes de transparence proposés pour assurer la supervision de l’utilisation qui sera faite de l’aide internationale à la reconstruction.

Sur un autre front, Cheryl Mills a mis en relief le désengagement progressif des troupes militaires américaines envoyées en Haïti au lendemain du tremblement de terre dévastateur du 12 janvier. Des 20.000 GI’s déployés sur le territoire national et les côtes au plus fort de la crise humanitaire, il n’en restera que 1.500 à la date du 1er mai prochain, a-t-elle relevé.

Une délégation officielle haïtienne conduite par le Président René Préval et le Premier ministre Jean-Max Bellerive tentera d’obtenir mercredi des bailleurs de fonds un montant de 3,8 milliards de dollars, une première tranche jugée indispensable pour permettre au pays de se relever de la catastrophe.

Baptisée "Vers un nouvel avenir pour Haïti", la conférence des donateurs sera ouverte mercredi au siège de l’ONu à New York par la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton et le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.

Le Président René Préval, son Premier ministre Jean-Max Bellerive, le président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick, le directeur général du Fonds Monétaire International, Dominique Strauss-Kahn et le président de la Banque interaméricaine de développement (BID), Luis Alberto Moreno, figurent notamment sur la liste des orateurs devant intervenir en présence de représentants de 136 pays.

L’ONU estime à 11,5 milliards de dollars sur dix ans les besoins post-séisme d’Haïti. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6675

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